Les combats font rage à Gaza, le chef de l'ONU appelle à mettre fin au «cauchemar»

Le Secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres (au centre) marche sur le tarmac entouré du chef de la deuxième armée égyptienne dans le Sinaï Mohammad Abdel Rahman (à gauche) et du ministre égyptien de la Santé Khaled Abdel Ghaffar (à droite), lors de l'atterrissage à l'aéroport égyptien d'al-Arish, près de la frontière de Rafah avec la bande de Gaza, le 23 mars 2024, au milieu des batailles en cours entre Israël et le groupe palestinien du Hamas. (Photo par Khaled Desouki AFP)
Le Secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres (au centre) marche sur le tarmac entouré du chef de la deuxième armée égyptienne dans le Sinaï Mohammad Abdel Rahman (à gauche) et du ministre égyptien de la Santé Khaled Abdel Ghaffar (à droite), lors de l'atterrissage à l'aéroport égyptien d'al-Arish, près de la frontière de Rafah avec la bande de Gaza, le 23 mars 2024, au milieu des batailles en cours entre Israël et le groupe palestinien du Hamas. (Photo par Khaled Desouki AFP)
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Publié le Dimanche 24 mars 2024

Les combats font rage à Gaza, le chef de l'ONU appelle à mettre fin au «cauchemar»

  • Les bombardements ont fait 84 morts en 24 heures, selon le ministère de la Santé du Hamas, notamment dans la ville de Gaza, dans le nord, et celles de Khan Younès et Rafah, dans le sud
  • «Ces souffrances doivent prendre fin», a déclaré le secrétaire général de l'ONU, en réclamant «un cessez-le feu humanitaire immédiat» ainsi que la libération immédiate de «tous les otages» retenus à Gaza depuis le début de la guerre

TERRITOIRES PALESTINIENS : Le secrétaire général de l'ONU a appelé dimanche Israël à «lever les derniers obstacles» à l'entrée de l'aide à Gaza et à un cessez-le feu pour mettre fin au «cauchemar» de la population, après cinq mois et demi de guerre entre Israël et le Hamas.

Les bombardements israéliens et les combats font rage pendant ce temps dans le territoire palestinien, assiégé et au bord de la famine, alors que les négociations sur une trêve ne montrent aucun signe de progrès malgré les pressions redoublées des Etats-Unis.

Les bombardements ont fait 84 morts en 24 heures, selon le ministère de la Santé du Hamas, notamment dans la ville de Gaza, dans le nord, et celles de Khan Younès et Rafah, dans le sud.

En visite en Egypte, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a exhorté Israël à «lever les derniers obstacles» à l'entrée de l'aide humanitaire dans le territoire.

M. Guterres s'était rendu samedi du côté égyptien du point de passage de Rafah, où il a appelé à mettre fin «au cauchemar sans fin» vécu par les Gazaouis.

«Ces souffrances doivent prendre fin», a-t-il affirmé, en réclamant «un cessez-le feu humanitaire immédiat» ainsi que la libération immédiate de «tous les otages» retenus à Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre.

- «Des frappes, des cris» -

«Les maisons se sont effondrées au-dessus de nos têtes», a raconté dimanche à l'AFP un habitant de Rafah, Hassan Zanoun, rescapé d'une frappe nocturne.

«Mes enfants et moi dormions ici. J'ai été surpris, nous n'avions pas entendu le bruit d'une roquette et soudain, tout s'est déchaîné au-dessus de nos têtes. Des frappes, des cris».

Après plusieurs jours de nouveaux pourparlers au Qatar sur une trêve, les chefs de la CIA, Bill Burns, et du Mossad, David Barnea, ont quitté samedi Doha, selon une source proche des discussions. Ils vont «informer leurs équipes respectives» de ces négociations, qui se sont «concentrées sur les détails et un ratio pour l'échange d'otages et de prisonniers», selon cette source.

Dans une proposition transmise à la mi-mars aux médiateurs, le Hamas s'était dit prêt à une trêve de six semaines, avec des libérations d'otages en échange de prisonniers palestiniens.

Mais samedi, un responsable du mouvement islamiste a fait état de «profondes divergences». Israël «refuse d'accepter un cessez-le feu complet, il refuse un retrait complet de ses forces de Gaza» et veut garder la gestion du secours et de l'aide humanitaire «sous son contrôle», a affirmé à l'AFP ce responsable.

Le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant est par ailleurs attendu dimanche à Washington, à l'heure où les Etats-Unis redoublent de pressions sur Israël pour parvenir à un cessez-le-feu accompagné de la libération d'otages ainsi que l'entrée d'une aide humanitaire accrue à Gaza.

Les Etats-Unis appellent notamment leur allié à renoncer à une invasion de Rafah, où sont massés selon l'ONU près d'un million et demi de Palestiniens, la plupart déplacés par la guerre.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ne cesse de répéter qu'une offensive terrestre est nécessaire afin de parvenir à la «victoire totale» contre le Hamas.

Un nouveau rassemblement réclamant au gouvernement israélien davantage d'efforts pour obtenir la libération des otages a eu lieu samedi devant le ministère de la Défense à Tel-Aviv. Le rassemblement, auquel participaient notamment les familles des otages, a donné lieu à des échauffourées entre les manifestants et les forces de l'ordre.

La guerre a éclaté le 7 octobre quand des commandos du Hamas infiltrés depuis la bande de Gaza ont mené une attaque sans précédent dans le sud d'Israël qui a fait au moins 1.160 morts, essentiellement des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

D'après Israël, environ 250 personnes ont été enlevées et 130 d'entre elles sont toujours otages à Gaza, dont 33 seraient mortes.

En représailles, Israël a juré de détruire le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007 et qu'il considère comme une organisation terroriste de même que les Etats-Unis et l'Union européenne. Son armée a lancé une offensive qui a fait jusqu'à présent 32.226 morts à Gaza, la plupart des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.

- «Il a perdu la vie pour rien» -

Dimanche, l'armée israélienne a annoncé poursuivre ses opérations terrestres et aériennes à Khan Younès.

Des témoins ont raconté à l'AFP que des dizaines de véhicules blindés et de chars avaient mené une incursion vers deux heures du matin, accompagnées de frappes aériennes, dans le centre de la ville et aux environs des deux grands hôpitaux, Nasser et al-Amal.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, «des dizaines» de personnes ont été tuées ou blessées.

Dans le nord, où la situation humanitaire est particulièrement catastrophique, le ministère a affirmé que 21 Palestiniens qui attendaient un convoi d'aide près de la ville de Gaza avaient été tués samedi «par des tirs israéliens». L'armée israélienne a démenti.

Israël impose un siège complet à Gaza depuis le début de la guerre et contrôle strictement l'aide humanitaire qui arrive principalement depuis l'Egypte via Rafah, en quantité très insuffisante face aux immenses besoins des 2,4 millions d'habitants.

Belal Hzilah a raconté que son neveu figurait parmi les Palestiniens tués au point de distribution de l'aide. «Il voulait emporter de la farine et de la nourriture. Il a un fils de deux mois et onze personnes dépendent de lui. Ils n'ont rien à manger (...) Il a perdu la vie pour rien», a-t-il dit à l'AFP.

Dans la ville de Gaza, l'armée poursuit son opération lancée le 18 mars contre le complexe hospitalier al-Chifa. Elle a annoncé que plus de 170 combattants palestiniens avaient déjà été tués et 480 autres arrêtés, tandis que «des armes» ont été découvertes dans l'hôpital.

Selon les autorités du Hamas, trois bâtiments abritant des centaines de déplacés, de malades et de blessés, ont été bombardés et incendiés dimanche.

 


Le défilé de Paris révèle le potentiel inexploité du secteur des chameaux

Le défilé qui a rassemblé des délégations de 30 pays a attiré l'attention des médias de premier plan, prêts sur place à transmettre l'atmosphère, les sentiments et les réactions du public. (Photo fournie)
Le défilé qui a rassemblé des délégations de 30 pays a attiré l'attention des médias de premier plan, prêts sur place à transmettre l'atmosphère, les sentiments et les réactions du public. (Photo fournie)
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  • Le défilé qui a rassemblé des délégations de 30 pays a attiré l'attention des médias de premier plan, prêts sur place à transmettre l'atmosphère, les sentiments et les réactions du public
  • L'objectif des événements de cette nature est de sensibiliser au potentiel inexploité des chameaux et d'appeler à des investissements accrus dans le secteur

RIYAD:  La capitale française a été témoin ce mois-ci d'un défilé de chameaux comme elle n'en avait pas vu depuis près d'un siècle. Les rues et les avenues bordées d'arbres de Paris et ses parcs luxuriants étaient animés par les couleurs et les sons de 50 dromadaires, chameaux et lamas qui défilaient dans les rues pour le plus grand plaisir des spectateurs impatients qui affluaient par centaines pour assister à l'événement.

Le défilé qui a rassemblé des délégations de 30 pays a attiré l'attention des médias de premier plan, prêts sur place à transmettre l'atmosphère, les sentiments et les réactions du public. Une longue liste de grands noms ont communiqué autour de l'événement. Les médias sociaux n’étaient pas non plus en reste et une bonne couverture a été obtenue grâce aux publications des principaux faiseurs d’opinion. Le contenu était largement neutre lorsqu’il n’était pas carrément enthousiaste.

L'événement de sensibilisation qui s'aligne sur l'objectif stratégique de l'OIC de « cultiver des partenariats valorisés et l'engagement communautaire » était destiné à célébrer l'Année internationale des camélidés 2024 et à mettre en lumière les défis auxquels cet animal remarquable est confronté et la nécessité de s'unir pour les surmonter. Les efforts collectifs sont essentiels pour discuter et trouver des solutions durables.

Le parcours du défilé s'étendait sur quelques kilomètres à proximité du Château historique de Vincennes, résidence préférée des rois de France.

Nous devrions tous faire davantage pour soutenir le secteur chameau. Cela signifie soutenir les moyens de subsistance traditionnels de millions de personnes dans le monde. Et ce, de manière durable, par dessus le marché.                     

Sous l'égide de l'Organisation internationale du chameau (ICO), l'événement était organisé par la Fédération française pour le développement des camélidés en France et en Europe (FFDCFE) et parrainé par le Saudi Camel Club et le ministère saoudien de la Culture.

Suite au succès et aux retours positifs reçus des principaux leaders d'opinion du secteur, l'Organisation internationale du chameau a l'intention de répéter la même histoire de réussite avec d'autres associations de chameaux dans le monde et de plaider de plus en plus en faveur d'un développement du secteur chameau.

L'objectif des événements de cette nature est de sensibiliser au potentiel inexploité des chameaux et d'appeler à des investissements accrus dans le secteur chameau, en plaidant pour une recherche accrue, le développement des capacités et l'utilisation de pratiques et technologies innovantes, tout en faisant davantage surmonter les obstacles actuels à leur déplacement d'un pays à l'autre.

Nous devrions tous faire davantage pour soutenir le secteur chameau. Cela signifie soutenir les moyens de subsistance traditionnels de millions de personnes dans le monde. Et ce, de manière durable, par dessus le marché. 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

Le cheikh Fahad bin Falah bin Hathlin est le fondateur et le président de l'Organisation internationale du chamea (International Camel Organization).


Le roi du Maroc, Mohammed VI, reçoit le prince Turki, ministre d’État saoudien

Le roi du Maroc, Mohammed VI, a reçu, mardi à Casablanca, le prince Turki ben Mohammed ben Fahd ben Abdelaziz, ministre d’État saoudien et membre du Conseil des ministres. (Agence de presse saoudienne)
Le roi du Maroc, Mohammed VI, a reçu, mardi à Casablanca, le prince Turki ben Mohammed ben Fahd ben Abdelaziz, ministre d’État saoudien et membre du Conseil des ministres. (Agence de presse saoudienne)
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  • Lors de sa rencontre avec le roi Mohammed VI, le prince Turki a transmis les salutations du roi Salmane et du prince héritier, Mohammed ben Salmane
  • Le prince Turki a également remis une lettre au roi du Maroc

CASABLANCA: Le roi du Maroc, Mohammed VI, a reçu, mardi à Casablanca, le prince Turki ben Mohammed ben Fahd ben Abdelaziz, ministre d’État saoudien et membre du Conseil des ministres.

Lors de sa rencontre avec le roi Mohammed VI, le prince Turki a transmis les salutations du roi Salmane et du prince héritier, Mohammed ben Salmane.

Le prince Turki a également remis une lettre au roi Mohammed VI.

Le roi du Maroc a remercié le ministre saoudien pour la lettre et «a insisté sur les relations exceptionnelles qui unissent les deux pays et peuples frères dans tous les domaines», rapporte l’Agence de presse saoudienne.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Washington suspend une livraison de bombes à Israël face aux «inquiétudes» sur Rafah

Cette image prise par le satellite WorldView-1 le 7 mai 2024 montre une vue aérienne de tentes et d'abris dans le nord de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, alors que le conflit entre Israël et le Hamas se poursuit dans le territoire palestinien. (Photo par image satellite ©2024 Maxar Technologies AFP)
Cette image prise par le satellite WorldView-1 le 7 mai 2024 montre une vue aérienne de tentes et d'abris dans le nord de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, alors que le conflit entre Israël et le Hamas se poursuit dans le territoire palestinien. (Photo par image satellite ©2024 Maxar Technologies AFP)
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  • «Nous avons suspendu la livraison d'une cargaison d'armes la semaine dernière. Elle se compose de 1.800 bombes de 2.000 livres (907 kg) et de 1.700 bombes de 500 livres», a déclaré un haut responsable de l'administration Biden sous couvert de l'anonymat
  • Washington a clairement indiqué qu'il ne soutenait pas une offensive sans un plan crédible pour protéger les civils qui s'y abritent

WASHINGTON : Les Etats-Unis ont suspendu la livraison d'une cargaison de bombes la semaine dernière après l'absence de réponse d'Israël face aux «inquiétudes» de Washington concernant une offensive annoncée sur Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, a déclaré mardi un haut responsable américain.

«Nous avons suspendu la livraison d'une cargaison d'armes la semaine dernière. Elle se compose de 1.800 bombes de 2.000 livres (907 kg) et de 1.700 bombes de 500 livres (226 kg)», a déclaré ce haut responsable de l'administration du président américain Joe Biden sous le couvert de l'anonymat.

«Nous n'avons pas pris de décision définitive sur la façon de procéder concernant cette expédition», a-t-il ajouté.

Cette décision a été prise alors que Washington s'oppose à une offensive d'ampleur préparée par les troupes israélienne à Rafah.

Washington a clairement indiqué qu'il ne soutenait pas une offensive sans un plan crédible pour protéger les civils qui s'y abritent. Joe Biden a «réitéré sa position claire» au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lundi.

Les responsables israéliens et américains ont discuté d'alternatives, mais «ces discussions sont en cours et n'ont pas pleinement répondu à nos inquiétudes», a déclaré le haut responsable américain.

«Alors que les dirigeants israéliens semblaient se rapprocher d'une décision sur une telle opération, nous avons commencé à examiner attentivement les propositions de transfert d'armes particulières à Israël qui pourraient être utilisées à Rafah. Cela a commencé en avril», a expliqué ce haut responsable.

Il ajouté que Washington était «particulièrement concentré» sur l'utilisation des bombes les plus lourdes de 2.000 livres «et l'impact qu'elles pourraient avoir dans des environnements urbains denses comme nous l'avons vu dans d'autres parties de Gaza».

Le département d’État américain examine également d'autres transferts d’armes, y compris l’utilisation de bombes de précision connues sous le nom de JDAM (bombe guidée à distance), a ajouté le responsable.

L'armée israélienne a déployé des chars mardi dans Rafah (sud), pris le contrôle du passage frontalier avec l'Egypte et fermé les deux principaux points d'accès à l'aide humanitaire (Rafah et Kerem Shalom), une mesure jugée «inacceptable» par les Etats-Unis.

Les Républicains ont critiqué cette décision. Le président de la Chambre des représentants des États-Unis, Mike Johnson a dénoncé mardi toute mesure visant à limiter l’aide militaire à Israël.

«Juste au moment où nous pensions que seuls les présidents d’université cédaient aux demandes absurdes des étudiants pro-Hamas, le président lui-même aurait à présent interrompu les livraisons de munitions à Israël», a déclaré M. Johnson aux journalistes avant l’annonce officielle des États-Unis.