Syrie: raid israélien contre une position militaire du régime dans le sud

Une photo prise le 24 janvier 2022 depuis le plateau du Golan annexé par Israël montre le gouvernorat syrien de Quneitra. (Photo, AFP)
Une photo prise le 24 janvier 2022 depuis le plateau du Golan annexé par Israël montre le gouvernorat syrien de Quneitra. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 19 octobre 2023

Syrie: raid israélien contre une position militaire du régime dans le sud

  • "Des bruits d'explosions ont retenti dans la province de Qouneitra après une frappe israélienne contre une position de l'armée syrienne", a indiqué l'ONG
  • Le raid contre la province de Qouneitra et les bruits d'explosions dans le Golan coïncident avec le communiqué de l'armée israélienne publié sur X (anciennement Twitter), de frappes contre des "positions terroristes" du Hezbollah

BEYROUTH: Une frappe aérienne israélienne a visé dans la nuit de mercredi à jeudi une position militaire du régime dans le sud de la Syrie, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), quelques jours après une frappe contre l'aéroport d'Alep (nord).

"Des bruits d'explosions ont retenti dans la province de Qouneitra après une frappe israélienne contre une position de l'armée syrienne", a indiqué l'ONG, basée au Royaume- Uni, mais qui dispose d'un vaste réseau de sources dans le pays en guerre. Des bruits d'explosions ont également retenti dans le plateau du Golan (sud), a indiqué l'OSDH, sans préciser l'origine des tirs.

La frappe dans la province de Qouneitra a fait des dégâts matériels selon l'OSDH et n'a pour l'heure pas été mentionnée par les médias officiels syriens.

Le raid contre la province de Qouneitra et les bruits d'explosions dans le Golan coïncident avec le communiqué de l'armée israélienne publié sur X (anciennement Twitter), de frappes contre des "positions terroristes" du Hezbollah - allié du régime syrien et bête noire d'Israël - au Liban, frontalier du Golan.

Depuis le début de la guerre déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas islamiste palestinien en Israël le 7 octobre, les affrontements entre le puissant Hezbollah, son allié, et Israël à la frontière israélo-libanaise ont fait une vingtaine de morts côté libanais, en majorité des combattants mais aussi un journaliste de l'agence Reuters et deux civils. Côté israélien, au moins trois personnes ont été tuées.

Le 10 octobre, pour la première fois après l'attaque surprise du Hamas, l'armée israélienne avait annoncé avoir tiré des obus sur la Syrie à partir du plateau du Golan en riposte à des "tirs" de projectiles sur ce territoire occupé par Israël depuis 1967.

Et dans la nuit de samedi à dimanche, une frappe aérienne israélienne avait visé l'aéroport d'Alep, faisant cinq blessés et mettant l'aéroport hors service, quelques heures après sa réouverture.

Des raids israéliens avaient déjà visé le 12 octobre les aéroports de la capitale syrienne Damas et d'Alep, deux villes contrôlées par le gouvernement syrien, les mettant hors service, selon les médias officiels.

Israël a mené des centaines de frappes aériennes sur le territoire syrien depuis le début de la guerre dans ce pays en 2011.

Son aviation a notamment visé les forces soutenues par l'Iran et le Hezbollah, alliés de Damas et ennemis jurés d'Israël, ainsi que l'armée syrienne.

Israël commente rarement les frappes en Syrie mais dit vouloir empêcher l'Iran de s'implanter à ses portes.


Le corps de l'étudiant saoudien tué au Royaume-Uni est transféré au cimetière de La Mecque

Le corps de Mohammed Al-Qasim, l'étudiant de 20 ans poignardé à mort au Royaume-Uni, est transféré au cimetière Al-Shuhada à La Mecque. (X/@AlArabiya_KSA)
Le corps de Mohammed Al-Qasim, l'étudiant de 20 ans poignardé à mort au Royaume-Uni, est transféré au cimetière Al-Shuhada à La Mecque. (X/@AlArabiya_KSA)
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  • Le corps de Mohammed Al-Qasim, qui a été mortellement poignardé à Cambridge, au Royaume-Uni, vendredi dernier, a été transféré au cimetière Al-Shuhada à La Mecque, où il sera enterré
  • Les hommes peuvent présenter leurs condoléances au domicile de la famille, dans le quartier Al-Alawi de La Mecque, entre 18 heures et 21 heures vendredi

RIYAD: Le corps de Mohammed Al-Qasim, qui a été mortellement poignardé à Cambridge, au Royaume-Uni, vendredi dernier, a été transféré au cimetière Al-Shuhada à La Mecque, où il sera enterré, après que des prières ont été célébrées à son intention à la Grande Mosquée, a rapporté Al-Arabiya.

Les hommes peuvent présenter leurs condoléances au domicile de la famille, dans le quartier Al-Alawi de La Mecque, entre 18 heures et 21 heures vendredi.

Al-Qasim, un étudiant en anglais de 20 ans, est mort après avoir été poignardé peu avant minuit le vendredi 1er août.

Deux hommes ont été arrêtés à la suite de l'incident : un homme de 21 ans originaire de Cambridge, soupçonné de meurtre, et un homme de 50 ans, soupçonné d'avoir aidé un délinquant.


Israël se dote d'un plan pour «prendre le contrôle» de la ville de Gaza

Actuellement, l'armée israélienne occupe ou opère au sol dans près de 75% de la bande de Gaza, principalement depuis ses positions permanentes dans le territoire le long de la frontière. Elle bombarde partout où elle le juge nécessaire. (AFP)
Actuellement, l'armée israélienne occupe ou opère au sol dans près de 75% de la bande de Gaza, principalement depuis ses positions permanentes dans le territoire le long de la frontière. Elle bombarde partout où elle le juge nécessaire. (AFP)
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  • Selon le plan validé dans la nuit, l'armée israélienne "se prépare à prendre le contrôle de la ville de Gaza tout en distribuant une aide humanitaire à la population civile en dehors des zones de combat"
  • Actuellement, l'armée israélienne occupe ou opère au sol dans près de 75% de la bande de Gaza, principalement depuis ses positions permanentes dans le territoire le long de la frontière

JERUSALEM: Le cabinet de sécurité israélien a approuvé dans la nuit de jeudi à vendredi un plan présenté par Benjamin Netanyahu pour "vaincre" le Hamas et "prendre le contrôle" de la ville de Gaza, dévastée par la guerre et en proie à une grave crise humanitaire.

Plus tôt, jeudi, le Premier ministre israélien avait annoncé sur Fox News qu'Israël avait "l'intention" de prendre le contrôle de l'enclave mais "pas (de) la gouverner" ou de la "garder".

Selon le plan validé dans la nuit, l'armée israélienne "se prépare à prendre le contrôle de la ville de Gaza tout en distribuant une aide humanitaire à la population civile en dehors des zones de combat", indique un communiqué des bureaux du Premier ministre.

"Le cabinet de sécurité – par un vote à la majorité - a adopté cinq principes pour conclure la guerre: le désarmement du Hamas; le retour de tous les otages - vivants et morts -; la démilitarisation de la bande de Gaza; le contrôle sécuritaire israélien dans la bande de Gaza; l'établissement d'une administration civile alternative qui ne soit ni le Hamas ni l'Autorité palestinienne", ajoute le texte.

Actuellement, l'armée israélienne occupe ou opère au sol dans près de 75% de la bande de Gaza, principalement depuis ses positions permanentes dans le territoire le long de la frontière. Elle bombarde partout où elle le juge nécessaire.

"Pas une promenade de santé" 

Le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, a dénoncé vendredi matin sur X la décision du cabinet, la qualifiant de "catastrophe qui va entraîner beaucoup d'autres catastrophes".

Il a estimé que ce plan allait amener "la mort des otages, celle de nombreux soldats, coûter des dizaines de milliards aux contribuables israéliens et (provoquer) une faillite diplomatique".

"Les plans de Netanyahu (...) confirment sans l'ombre d'un doute son désir de se débarrasser des otages et de les sacrifier dans la poursuite de ses intérêts personnels et de son agenda idéologique extrémiste", a affirmé jeudi le Hamas, qui retient toujours 49 otages, dont 27 sont présumés morts.

Dénonçant "un revirement flagrant du processus de négociation (...) malgré la proximité d'un accord final", le mouvement islamiste assure que "toute escalade (...) ne sera pas une promenade de santé et aura un coût élevé et douloureux" pour Israël.

La presse israélienne annonçait depuis plusieurs jours un plan visant "à conquérir l'ensemble de la bande de Gaza, y compris la ville de Gaza et les camps de réfugiés" situés dans le centre du territoire, une opération de plusieurs mois qui nécessitera une mobilisation massive de réservistes.

Alors que la presse s'est fait aussi l'écho des réserves du chef d'état-major, voire de son opposition à ce plan, l'intéressé s'est pour la première fois exprimé publiquement jeudi: "Nous continuerons d'exprimer notre position sans crainte, de manière pragmatique, indépendante et professionnelle", a commenté le lieutenant-général Eyal Zamir. Et de mettre en garde: "Nous ne limiterons plus notre réponse. Nous éliminerons les menaces à leur stade précoce".

Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), 86,3% du territoire est militarisé par Israël et soumis à des ordres d'évacuation. Les zones non occupées sont aussi les plus peuplées: les villes de Khan Younès et Gaza, les camps de réfugiés de Deir-el-Balah, dans le centre du territoire.

Après 22 mois d'une guerre dévastatrice, déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sanglante du Hamas sur le sol israélien depuis Gaza, le petit territoire palestinien est menacé d'une "famine généralisée", selon l'ONU, et dépend totalement de l'aide humanitaire, distribuée en quantités largement insuffisantes d'après les humanitaires.

Quelque 2,4 millions de Palestiniens vivent au quotidien sous les bombes dans ce territoire qui longe la Méditerranée. Les représailles israéliennes y ont déjà fait 61.258 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

Du côté israélien, l'attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles.

Israël avait déjà occupé Gaza en 1967 et implanté un ensemble de 21 colonies israéliennes, démantelées en 2005 avec le retrait unilatéral décidé par le Premier ministre d'alors, Ariel Sharon.

99 morts de faim 

L'opinion israélienne s'alarme toujours plus du sort des otages encore retenus à Gaza. La diffusion par le Hamas et le Jihad islamique de vidéos de propagande montrant deux d'entre eux, très affaiblis et amaigris, ont suscité colère et émotion en Israël, mais aussi à l'étranger.

Pendant ce temps, le Premier ministre Netanyahu fait face à un nouveau front intérieur: les juifs orthodoxes ont appelé à la mobilisation contre l'obligation de la conscription militaire, à laquelle la plupart échappent pour le moment, et que l'Etat entend leur imposer. Plusieurs centaines d'entre eux ont manifesté jeudi à Jérusalem.

A Gaza, la Défense civile a fait état d'au moins 35 personnes tuées par des frappes ou des tirs israéliens.

L'Organisation mondiale de la santé a annoncé que 99 personnes, dont 29 enfants de moins de cinq ans, étaient mortes de malnutrition depuis le début de l'année, "des chiffres probablement sous-estimés", a souligné le directeur général de l'agence, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

 


L'Association palestinienne de football annonce la mort du joueur Suleiman Al-Obeid

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  • Surnommé "La gazelle", "La perle noire" ou encore "Le Pelé du football palestinien", il avait démarré sa carrière au sein de son club local, le Khadamat Al-Shati
  • Ses talents impressionnants et sa vitesse sur le terrain lui avaient valu une place au sein de l'équipe nationale où il avait joué 24 matchs internationaux

JERUSALEM: L'association palestinienne de football a annoncé la mort de l'ancienne star du football palestinien Suleiman Al-Obeid, à la suite de tirs israéliens lors d'une distribution d'aide dans le sud de la bande de Gaza mercredi.

Le joueur, originaire de la ville de Gaza, était âgé de 41 ans, marié et père de cinq enfants, selon la même source.

"L'ancien joueur national et star du Khadamat Al-Shati, Suleiman Al-Obeid, a été tué à la suite de tirs par l'occupation israélienne ayant visé des personnes qui attendaient de l'aide humanitaire dans le sud de la bande de Gaza mercredi", a indiqué l'association sur son site.

Surnommé "La gazelle", "La perle noire" ou encore "Le Pelé du football palestinien", il avait démarré sa carrière au sein de son club local, le Khadamat Al-Shati.

Ses talents impressionnants et sa vitesse sur le terrain lui avaient valu une place au sein de l'équipe nationale où il avait joué 24 matchs internationaux.

Avec plus de 100 buts marqués au cours de sa longue carrière, il était considéré comme une star du football palestinien.

Selon l'association, sa mort porte à 321 le nombre de membres de l'association de football - dont des joueurs, entraîneurs, arbitres, administrateurs et membres du conseil d'administration - dans la guerre déclenchée par une attaque sanglante du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

Les représailles israéliennes ont déjà fait 61.258 morts dans la bande de Gaza, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

Du côté israélien, l'attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles.