L'armée libanaise tue un chauffeur de camionnette qui faisait passer des Syriens dans le pays

Les régiments frontaliers terrestres de l'armée libanaise, en coopération avec ses services de renseignement, ont intensifié leurs efforts pour surveiller les passages frontaliers illégaux connus. (AFP, archive)
Les régiments frontaliers terrestres de l'armée libanaise, en coopération avec ses services de renseignement, ont intensifié leurs efforts pour surveiller les passages frontaliers illégaux connus. (AFP, archive)
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Publié le Vendredi 29 septembre 2023

L'armée libanaise tue un chauffeur de camionnette qui faisait passer des Syriens dans le pays

  • Les soldats font une descente dans les camps de réfugiés syriens à Al-Aqbiyah et Al-Baysariyah, saisissent des armes et arrêtent plusieurs personnes
  • Les patrouilles de l'armée ont été renforcées après une récente augmentation des tentatives des Syriens d'entrer illégalement au Liban à la recherche d'un travail ou d'un voyage vers l'Europe

BEYROUTH: Le conducteur d'une camionnette utilisée pour faire passer des Syriens au Liban a été tué jeudi après avoir tenté d'écraser un soldat d'une patrouille de l'armée libanaise qui essayait d'arrêter le véhicule. Il s'agit de Hatem Saleh, 35 ans, un citoyen libanais originaire de la ville frontalière de Mashta Hammoud.
«Lorsqu'une patrouille de l'armée dans la région d'Al-Qbor al-Bayd, près des rives du Nahr al-Kabir, à proximité de la frontière nord, a tenté d'arrêter une camionnette Hyundai transportant des Syriens entrés illégalement au Liban, le conducteur a heurté un soldat de la patrouille et a tenté de l'écraser et de fuir les lieux, malgré les tirs de semonce des soldats. Ces derniers ont été contraints à tirer sur les pneus de la camionnette», a déclaré l'armée. «Le conducteur a été blessé, a perdu le contrôle du véhicule et est entré en collision avec un poteau électrique, ce qui a entraîné sa mort.»
Parallèlement, une force importante de soldats libanais et d'officiers des services de renseignement a effectué une descente dans les camps de réfugiés syriens d'Al-Aqbiyah et d'Al-Baysariyah jeudi matin. Les responsables de l'armée ont déclaré avoir saisi une centaine de motos et 13 fusils, et arrêté plusieurs suspects.
Les patrouilles de l'armée ont été renforcées ces dernières semaines après une augmentation des tentatives des Syriens d'entrer illégalement au Liban à la recherche d'un emploi, ce qui a déclenché des protestations dans un pays qui souffre des effets d'une crise économique prolongée. Les autorités estiment que des milliers de personnes ont franchi la frontière.
Un habitant de Mashta Hammoud appelé Ahmed, qui est enseignant, a déclaré à Arab News: «La victime travaillait dans le transport d'infiltrés en raison du chômage. Nous vivons dans une ville située directement à la frontière et il n'y a pas d'autres possibilités d'emploi.»
Il a affirmé que pas moins de 25% de la population de la région était impliquée dans le transport des migrants clandestins. Il estime que jusqu'à 300 personnes entrent dans le pays chaque jour dans la zone locale, a l’exception de certains jours où personne ne pénètre sur le territoire.
«La plupart des infiltrés sont enregistrés auprès de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et viennent à la fin du mois pour recevoir une aide financière ou en nature, ou pour prolonger leur séjour au Liban avant de retourner clandestinement en Syrie, ou bien ils ont l'intention de prendre la mer depuis les côtes libanaises jusqu'à la Grèce», a déclaré Ahmed.
Trois jours avant l'incident de jeudi, l'armée libanaise a déjoué une tentative d'introduction clandestine de 90 ressortissants syriens au Liban à Haret al-Samaqa, dans le gouvernorat de Baalbek-Hermel, à la frontière entre les deux pays. Un ressortissant libanais a été arrêté, a indiqué l'armée.
Depuis la mi-août, l'armée libanaise a arrêté plus de 6 000 personnes qui ont franchi illégalement la frontière syrienne à pied, en empruntant des passages escarpés difficiles à surveiller. Ces itinéraires s'étendent le long de la frontière nord du Liban, sur environ 375 kilomètres, et sont utilisés pour la contrebande de drogues et de marchandises, ainsi que le transport de migrants clandestins. Les passages illégaux portent le nom de tribus locales, en raison de leur influence dans la région, qui est protégée par le Hezbollah.
Selon une source militaire, des organisations criminelles libanaises et syriennes permettent à des centaines de Syriens, principalement des jeunes hommes et leurs familles, d'entrer clandestinement au Liban pour y travailler ou se rendre dans d'autres pays par la mer.
Les bateaux de migrants «profitent des eaux calmes de la saison pour naviguer à bord d'embarcations, pour la plupart inadaptées à ce type de voyage, vers les côtes des pays européens en échange d'importantes sommes d'argent», a ajouté la source.
Les régiments frontaliers terrestres de l'armée libanaise, en coopération avec ses services de renseignement, ont intensifié leurs efforts pour surveiller les passages frontaliers illégaux connus. Leurs opérations comprennent des patrouilles et des points de contrôle de sécurité mobiles le long de la frontière pour inspecter les véhicules et vérifier l'identité des personnes qu'ils transportent.
Une source de la Sûreté générale libanaise a déclaré à Arab News: «Le Liban attend toujours les données du HCR pour régler la situation des réfugiés syriens au Liban.»
Alors que l'agence onusienne a suspendu l'enregistrement des réfugiés en 2015, à la demande des autorités libanaises, elle a eu recours à l'attribution de «codes» aux demandeurs d'asile pour faciliter leur prise en charge en termes d'assistance.
«Par conséquent, le nombre de réfugiés détenant un code est équivalent, voire supérieur, au nombre de réfugiés enregistrés.»
Le nombre de réfugiés enregistrés s'élève actuellement à moins de 800 000, selon la source.
La Sûreté générale libanaise a déclaré que le nombre d’entités et d'organisations impliquées dans l'aide aux réfugiés a augmenté. Cependant, certains d’entre elles n'ont pas obtenu les licences ou les autorisations requises pour s'engager dans une telle activité et mènent des opérations non autorisées. Par conséquent, l'agence leur demande de présenter leurs documents pour vérification.
«Certaines de ces organisations se livrent à des actions qui vont à l'encontre de la nature de leur travail», a déclaré l'agence.
«Par conséquent, les associations et organisations non gouvernementales, notamment celles qui travaillent dans le domaine de l'assistance aux réfugiés syriens, sont priées de s'abstenir de mener des activités qui violent le contenu des licences et des autorisations qui leur ont été délivrées, et de fournir au centre régional affilié au lieu de leur activité une copie de la licence pour la vérification de leur travail.»

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


Un pèlerin français traverse treize pays pour accomplir l’Omra

Dans une interview accordée à SPA peu après son arrivée à Médine mercredi, M. Boulabiar affirme qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres. (SPA)
Dans une interview accordée à SPA peu après son arrivée à Médine mercredi, M. Boulabiar affirme qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres. (SPA)
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  • M. Boulabiar explique qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres
  • «C’est un rêve d’enfant. Je rêvais de me rendre à La Mecque à pied, comme le Prophète», confie M. Boulabiar

MÉDINE: Le pèlerin français Mohammed Boulabiar a passé huit mois à parcourir treize pays pour accomplir l’Omra, a rapporté mercredi l’agence de presse saoudienne (SPA).

Dans une interview accordée à SPA peu après son arrivée à Médine mercredi, M. Boulabiar explique qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres.

Il est parti de Paris le 27 août 2023 et a traversé la Suisse, l’Italie, la Slovénie, la Croatie, la Bosnie, le Monténégro, l’Albanie, la Macédoine, la Grèce, la Turquie et la Jordanie avant d’arriver en Arabie saoudite.

Muni uniquement d’une carte et d’un sac contenant des provisions de première nécessité et une tente ne pesant que 25 kilos, M. Boulabiar raconte avoir passé la plupart de ses nuits dans des mosquées situées le long de la route ou chez des étrangers généreux qui l’ont accueilli dans leur maison.

Pour M. Boulabiar, l’aspect le plus difficile du voyage était la météo.

«Je suis parti en été et je suis arrivé au printemps, traversant l’automne et l’hiver, affrontant les tempêtes et le tonnerre. À un moment donné, une tempête de neige à la frontière grecque a retardé mon voyage d’une semaine», se souvient-il.

«C’est un rêve d’enfant. Je rêvais de me rendre à La Mecque à pied, comme le Prophète», confie M. Boulabiar.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier saoudien s’entretient avec des dirigeants arabes en marge du sommet de Manama

Le prince héritier d’Arabie saoudite s’entretient avec le Premier ministre koweïtien, cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah, à Manama, Bahreïn. (SPA)
Le prince héritier d’Arabie saoudite s’entretient avec le Premier ministre koweïtien, cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah, à Manama, Bahreïn. (SPA)
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  • Le prince héritier a exhorté la communauté internationale à assumer ses responsabilités en exigeant la cessation immédiate de l’agression israélienne
  • Il a souligné «l’importance de trouver une solution juste et globale à la question palestinienne»

RIYAD: Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a rencontré plusieurs dirigeants arabes en marge du Sommet de la Ligue arabe, qui se tient aujourd’hui à Manama.

Le prince héritier s’est entretenu avec le Premier ministre koweïtien, cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah, le roi Abdallah de Jordanie, le président syrien, Bachar al-Assad, et le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

Le sommet portait essentiellement sur la guerre entre Israël et le Hamas. Le prince héritier a déclaré dans son discours que le Royaume «insistait sur la nécessité d’une collaboration continue pour faire face à l’agression brutale contre la Palestine».

Il a exhorté la communauté internationale à assumer ses responsabilités en exigeant la cessation immédiate de l’agression israélienne et en garantissant l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza.

Le prince héritier a également souligné «l’importance de trouver une solution juste et globale à la question palestinienne sur la base des résolutions légitimes de l’ONU et de l’Initiative de paix arabe, garantissant ainsi le droit du peuple palestinien à établir un État indépendant selon les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Sommet de la Ligue arabe appelle à la présence de Casques bleus dans les territoires palestiniens

Le prince héritier saoudien et les dirigeants arabes se réunissent à Bahreïn pour une conférence sur la paix au Moyen-Orient
Le prince héritier saoudien et les dirigeants arabes se réunissent à Bahreïn pour une conférence sur la paix au Moyen-Orient
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  • Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a appelé à la création d’un État palestinien internationalement reconnu
  • C’est la première fois que les dirigeants arabes se réunissent depuis que Riyad a accueilli un sommet extraordinaire en novembre, au cours duquel le bloc a condamné les actions «barbares» d’Israël à Gaza

MANAMA: La Ligue arabe a demandé jeudi la mise en place d’une force de maintien de la paix de l’ONU dans les territoires palestiniens lors d'un sommet dominé par la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza.

La «déclaration de Manama» publiée par les vingt-deux membres du bloc appelle à «la protection internationale et la présence d’une force de maintien de la paix de l’ONU dans les territoires palestiniens occupés» jusqu’à ce qu’une solution à deux États soit mise en œuvre.

La déclaration appelle également «toutes les factions palestiniennes à s’unir sous l’égide de l’Organisation de libération de la Palestine [OLP]», dominée par le mouvement Fatah, au pouvoir. Elle ajoute qu’elle considère l’OLP comme «le seul représentant légitime du peuple palestinien».

Le communiqué final «condamne fermement les attaques contre les navires commerciaux», affirmant qu’elles «menacent la liberté de navigation, le commerce international et les intérêts des pays et des peuples du monde». Il réaffirme l’engagement de la Ligue arabe à «garantir la liberté de navigation en mer Rouge» et dans les régions avoisinantes.

Le roi de Bahreïn, Hamed ben Issa al-Khalifa, a ouvert le sommet en appelant à la tenue d’une conférence internationale pour la paix au Moyen-Orient.

Le roi, hôte du sommet, a réaffirmé le soutien de son pays à la pleine reconnaissance d’un État palestinien et à l’acceptation de son adhésion à l’ONU.

Selon lui, la création d’un État palestinien aura un effet positif sur la région.

La semaine dernière, l’Assemblée générale de l’ONU a soutenu à une écrasante majorité la demande palestinienne de devenir membre à part entière de l’organisation et a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à réexaminer cette demande.

Le vote de l’Assemblée générale, qui compte 193 membres, constitue un sondage mondial sur le soutien apporté à la demande palestinienne de devenir membre à part entière de l’ONU, ce qui reviendrait à reconnaître un État palestinien. Ce vote intervient un mois après que les États-Unis ont mis leur veto à cette demande au Conseil de sécurité.

«La situation à laquelle les Palestiniens sont confrontés exige une position internationale unifiée», a confié le roi de Bahreïn.

Lors de son discours d’ouverture du sommet, le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a appelé à la création d’un État palestinien internationalement reconnu.

Le prince faisait partie des délégués arabes arrivés à Manama jeudi pour assister au Sommet de la Ligue arabe.

Dans son allocution, le prince a évoqué les efforts déployés par le Royaume pour atténuer la crise humanitaire à Gaza, réaffirmant le soutien de l’Arabie saoudite aux problèmes auxquels se trouve confronté le monde arabe.

Il a exhorté la communauté internationale à soutenir les efforts de cessez-le-feu et à mettre un terme à l’agression contre les civils palestiniens.

C’est la première fois que les dirigeants arabes se réunissent depuis que Riyad a accueilli un sommet extraordinaire en novembre, au cours duquel le bloc a condamné les actions «barbares» d’Israël à Gaza.

Les participants à ce sommet d’une journée devaient discuter des événements survenus à Gaza, proposer un cessez-le-feu et plaider en faveur de la création d’un État palestinien.

«Le Royaume appelle à la résolution des conflits par des moyens pacifiques», a lancé le prince.

Le président palestinien critique le Hamas

Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a critiqué le Hamas pour avoir donné à Israël le «prétexte d’attaquer» Gaza avec l’attentat du 7 octobre.

«Le refus du Hamas de mettre fin à la division sert les intérêts d’Israël, qui ne veut pas d’une solution à deux États», a-t-il fait remarquer, rappelant les tensions de longue date entre l’Autorité palestinienne et le groupe militant qui gouverne la bande de Gaza.

Il a indiqué que le gouvernement palestinien n’avait pas reçu le soutien financier qu’il attendait de la part des partenaires internationaux et régionaux, notant qu’Israël retenait toujours les fonds et créait une situation désastreuse.

Le dirigeant palestinien a appelé les pays arabes à fournir une aide financière et les États-Unis à exercer une pression sur Israël pour qu’il débloque les fonds.

«Il est désormais essentiel d’activer le filet de sécurité arabe, de renforcer la résilience de notre peuple et de permettre au gouvernement de s’acquitter de ses fonctions», a ajouté M. Abbas.

Ce dernier a également exhorté la communauté internationale à commencer immédiatement à mettre en œuvre la solution à deux États et a réitéré son «rejet total» du déplacement des Palestiniens, qui célèbrent aujourd’hui le 76e anniversaire de la Nakba de 1948.

L’émir du Qatar, Tamim ben Hamad al-Thani, le vice-président et Premier ministre des Émirats arabes unis, Mohammed ben Rachid, le Premier ministre du Koweït, cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah, et le président syrien, Bachar al-Assad, figuraient parmi les participants.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com