Une école ukrainienne endeuillée par une frappe russe, Moscou encore visé par des drones

Des personnes inspectent les dommages subis par un bâtiment du Centre d'affaires international de Moscou (Moskva City) à la suite d'une attaque de drone à Moscou le 23 août 2023. (AFP)
Des personnes inspectent les dommages subis par un bâtiment du Centre d'affaires international de Moscou (Moskva City) à la suite d'une attaque de drone à Moscou le 23 août 2023. (AFP)
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Publié le Mercredi 23 août 2023

Une école ukrainienne endeuillée par une frappe russe, Moscou encore visé par des drones

  • Moscou était mercredi pour le sixième jour consécutif la cible de drones perturbant son trafic aérien et provoquant des dégâts matériels sans faire de victimes
  • A la veille de la fête de l'indépendance jeudi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a reçu le Premier ministre finlandais, le président lituanien et le Premier ministre moldave

KIEV: Au moins quatre employés ont été tués mercredi dans une frappe russe ayant détruit une école ukrainienne à une dizaine de jours de la rentrée des classes, une nouvelle journée meurtrière alors que l'Ukraine va entrer dans son 19e mois de guerre.

Par ailleurs, Moscou était mercredi pour le sixième jour consécutif la cible de drones perturbant son trafic aérien et provoquant des dégâts matériels sans faire de victimes.

L'armée russe a poursuivi mercredi ses frappes quotidiennes sur son voisin, souvent très loin du front. A quelque 400 kilomètres des premières lignes, à Romny, dans la région de Soumy (nord-est), quatre personnes ont péri dans une attaque de drone qui a touché une école.

"Les sauveteurs ont retrouvé les corps de la directrice de l’école, de la directrice adjointe, d'un secrétaire et d'un bibliothécaire", a indiqué sur Telegram le ministre de l'Intérieur Igor Klymenko.

Trois civils ont aussi été tués près de Lyman, dans la région de Donetsk (est), selon les autorités locales, alors que la Russie a encore visé les installations portuaires ukrainiennes d'Izmaïl (sud) sur le Danube.

270 000 tonnes de céréales détruites 

Le fleuve est devenu une porte de sortie des produits agricoles ukrainiens depuis que Moscou a mis fin en juillet à un accord sur les céréales. Des silos à grains et des entrepôts ont été endommagés, selon le parquet.

Dressant un premier bilan de ces attaques, le ministre ukrainien des Infrastructures Oleksandre Koubrakov a déploré la perte pour les clients étrangers de "270.000 tonnes de céréales" en un mois.

Pour le président ukrainien Volodymyr Zelensky, "la mer Noire est la clef de l'alimentation, et donc de la stabilité sociale dans le monde. La Crimée est la clef de la sécurité de la mer Noire. Vous ne pouvez pas laisser les clefs dans les mains de terroristes. Et nous ne le ferons pas".

Kiev a par ailleurs démenti la perte de l'un de ses navires militaires en mer Noire, revendiquée la veille par Moscou.

"En fait, le missile russe est tombé à l'eau", a affirmé le ministère de la Défense.

Mardi, la Russie avait assuré avoir "détruit" deux navires militaires ukrainiens en mer Noire.

Et puis le renseignement militaire ukrainien a affirmé avoir détruit mercredi matin un système de défense anti-aérienne russe dans la péninsule de Crimée, annexée par la Russie en 2014.

Les autorités russes n'ont rien dit de cette frappe, mais d'influents blogs militaires russes ont fait état de l'attaque, elle aussi loin du front et qui montre que la défense anti-aérienne est également mise à l'épreuve.

Trois morts côté russe

Les soldats russes font face à une contre-offensive qui touche également le territoire de la Russie. Ainsi, un engin explosif lâché par un drone a provoqué la mort de "trois civils" à Lavy, un village de la région russe de Belgorod, a écrit sur Telegram le gouverneur Viatcheslav Gladkov.

Maria Zakharova, la porte-parole de la diplomatie russe, a pointé "le rôle des services de renseignement occidentaux dans ces crimes", car "ils fournissent aux néo-nazis ukrainiens des informations permettant de tracer les itinéraires de ces drones".

Ces appareils pénètrent de plus en plus souvent et toujours plus profondément en Russie. Ainsi, Moscou a fait face à de tels drones pour le sixième jour consécutif.

Mercredi à l'aube, l'un d'entre eux est arrivé jusque dans le centre de la capitale avant d'être "neutralisé" et de heurter un bâtiment en construction dans le quartier d'affaires de Moscou City, a annoncé le ministère russe de la Défense.

Au niveau d'une arête d'un gratte-ciel, une fenêtre apparaissait détruite et les vitres autour noircies, a constaté une photographe de l'AFP.

Deux autres engins ont, quant à eux, été détruits par la défense antiaérienne à Mojaïsk et à Khimki, deux villes de la région de Moscou, selon le ministère de la Défense.

Vladislav Chapcha, le gouverneur de la région de Kalouga, située au sud-ouest de Moscou, a aussi affirmé sur Telegram "qu'une attaque de drone a été repoussée sur le territoire du district de Kirovsky".

Une fois encore, le trafic aérien aux aéroports internationaux Domodedovo, Cheremetievo et Vnoukovo a été brièvement interrompu.

Fête de l'indépendance 

A la veille de la fête de l'indépendance jeudi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a reçu le Premier ministre finlandais, Petteri Orpo, le président lituanien Gitanas Nauseda et le Premier ministre moldave Dorin Recean.

Vladimir Poutine a pour sa part assisté par visioconférence à un sommet des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) auquel il n'a pas pu se rendre, étant visé par un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale.


Un fonctionnaire de l'ONU appelle à « augmenter et accélérer » l'aide en cas de catastrophe humanitaire

Jorge Moreira da Silva, sous-secrétaire général et directeur exécutif du Bureau des Nations unies pour les services d'appui aux projets. (Photo fournie)
Jorge Moreira da Silva, sous-secrétaire général et directeur exécutif du Bureau des Nations unies pour les services d'appui aux projets. (Photo fournie)
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  • Jorge Moreira da Silva a déclaré : « À ce moment critique, nous ne devons pas seulement augmenter l'aide, nous devons l'accélérer et la fournir de manière plus efficace et plus rapide. »
  • Il ajoute : « J'ai été impressionné par la capacité de KSRelief à mobiliser autant de personnes à travers le monde pour discuter de l'aide humanitaire à ce moment critique ».

RIYAD : Selon l'appel d'urgence pour la santé 2025 de l'Organisation mondiale de la santé, plus de 1,6 milliard de personnes vivent actuellement dans des situations de conflit ou de déplacement.

« En ce moment critique, nous devons non seulement augmenter l'aide, mais aussi l'accélérer et la rendre plus efficace et plus rapide », a déclaré Jorge Moreira da Silva, sous-secrétaire général et directeur exécutif du Bureau des Nations Unies pour les services d'appui aux projets, à Arab News lors du quatrième Forum humanitaire international de Riyad.

« Je pense que lorsqu'une urgence survient, qu'il s'agisse d'une catastrophe naturelle ou d'un conflit, nous n'avons pas le même temps pour planifier que lorsque nous parlons de développement, et c'est pourquoi la capacité de recherche et la réponse rapide sont fondamentales », a-t-il déclaré.

Interrogé sur les moyens d'y parvenir, le sous-secrétaire général des Nations unies a insisté sur la nécessité d'une plus grande collaboration.

« L'intensification et l'accélération de l'aide nécessitent une plus grande collaboration entre les agences des Nations unies, une plus grande collaboration entre les Nations unies et les gouvernements, mais aussi entre les sociétés civiles et le secteur privé », a-t-il déclaré.

Il a appelé à l'unité dans les situations d'urgence telles que les conflits, les déplacements, les épidémies et les catastrophes climatiques, en déclarant : « Nous ne pouvons pas réagir rapidement si nous réagissons de manière silencieuse et fragmentée. »

M. Da Silva a également souligné l'importance d'« augmenter le niveau de responsabilité et de réponse ».

Lors de son entretien avec Arab News, il a félicité le King Salman Humanitarian Aid and Relief Center d'avoir accueilli le quatrième Forum humanitaire international de Riyad.

« J'ai été impressionné par la capacité du KSRelief à mobiliser un si grand nombre de personnes à travers le monde pour discuter de l'aide humanitaire à ce moment critique », a-t-il déclaré, ajoutant que 25 % de la population mondiale vit dans un contexte de conflit.

"Humanitarian aid has been a life-saving effort, a critical life-saving effort for billions of people around the world, and I was glad to be part of today's conversation, not only about raising the ambition, but also ... accelerating the delivery."

He was speaking during a panel session on the first day of the Humanitarian Forum entitled "Resilient, Innovative and Localised: The future of humanitarian supply chains".

Da Silva reiterated the importance of collaboration, adding that "UNOPS is an organisation that is totally rooted in partnership and collaboration.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Ukraine: Macron pense qu'une "trêve" est possible dans les "semaines à venir"

Le président français Emmanuel Macron s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec le président américain Donald Trump dans la salle Est de la Maison Blanche à Washington, DC, le 24 février 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec le président américain Donald Trump dans la salle Est de la Maison Blanche à Washington, DC, le 24 février 2025. (AFP)
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  • Le président français Emmanuel Macron, en visite à Washington, a déclaré lundi qu'une "trêve" en Ukraine pourrait être conclue "dans les semaines à venir", trois ans jour pour jour après le début de la guerre
  • Emmanuel Macron a par ailleurs appelé les Etats-Unis à se montrer solidaires des Européens en cas de fin des combats en Ukraine

WASHINGTON: Le président français Emmanuel Macron, en visite à Washington, a déclaré lundi qu'une "trêve" en Ukraine pourrait être conclue "dans les semaines à venir", trois ans jour pour jour après le début de la guerre en Ukraine déclenchée par l'invasion russe.

"Le schéma devrait être le suivant: des négociations entre les Etats-Unis et la Russie et entre les Etats-Unis et l'Ukraine", a affirmé M. Macron dans un entretien accordé à la chaîne Fox News, saluant l'annonce par Donald Trump de la possible visite prochaine du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à la Maison Blanche.

"Il faut d'abord une trêve. Je pense qu'elle pourrait être conclue dans les semaines à venir", a poursuivi, en anglais, le chef de l'Etat français, qui ces derniers jours a échangé avec la quasi-totalité des dirigeants européens.

"Si elle n'est pas respectée, ce sera la meilleure preuve que la Russie n'est pas sérieuse", a avancé Emmanuel Macron, en marge de sa rencontre avec son homologue américain Donald Trump à la Maison Blanche, largement consacrée à la guerre en Ukraine.

Emmanuel Macron a par ailleurs appelé les Etats-Unis à se montrer solidaires des Européens en cas de fin des combats en Ukraine. Il a affirmé avoir parlé à 30 dirigeants européens et leurs alliés, dont beaucoup se sont dits, selon lui, ouverts à un accord.

"Si nous étions attaqués, imaginons une seconde que la Russie puisse violer ce traité. Que va-t-il se passer? Ils ont besoin de ce message de solidarité de la part des Etats-Unis", a poursuivi Emmanuel Macron.

Malgré d'énormes divergences qui persistent sur le fond, le président français a déclaré être "convaincu qu'il y avait un chemin" avec Donald Trump pour mettre fin à la guerre en Ukraine.


La cheffe de la diplomatie de l'UE annonce se rendre aux États-Unis mardi

La Haute représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Kaja Kallas, donne une conférence de presse lors du Conseil des affaires étrangères de l'UE au siège de l'UE à Bruxelles, le 24 février 2025. (Photo by JOHN THYS / AFP)
La Haute représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Kaja Kallas, donne une conférence de presse lors du Conseil des affaires étrangères de l'UE au siège de l'UE à Bruxelles, le 24 février 2025. (Photo by JOHN THYS / AFP)
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  • Kaja Kallas, a annoncé lundi qu'elle rencontrerait le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, aux États-Unis en milieu de semaine.
  • « Je pense qu'il est important que nous ayons autant d'interactions que possible avec la nouvelle administration américaine », a-t-elle déclaré, en référence à la visite du président français Emmanuel Macron à Washington lundi.

BRUXELLES : La cheffe de la diplomatie de l'UE, Kaja Kallas, a annoncé lundi qu'elle rencontrerait le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, aux États-Unis en milieu de semaine.

« Je pense qu'il est important que nous ayons autant d'interactions que possible avec la nouvelle administration américaine », a-t-elle déclaré, en référence à la visite du président français Emmanuel Macron à Washington lundi.

Trois ans après le début de l'invasion russe en Ukraine, les Européens craignent que le président américain Donald Trump mette fin au conflit dans des conditions favorables à Moscou et sans garantir la sécurité de Kiev.

Ils réclament, pour l'instant en vain, une place à la table des négociations.

« Si l'on regarde les messages qui nous viennent des États-Unis, il est clair que le discours russe est très présent », a-t-elle alerté depuis Bruxelles. « Ces déclarations nous inquiètent tous », a-t-elle assuré.

« Il est clair que nous avons déjà eu des différends par le passé, mais nous avons toujours réussi à les régler, et nous espérons y parvenir cette fois-encore », a-t-elle ajouté.

La cheffe de la diplomatie de l'UE se rend aux États-Unis mardi pour la première fois depuis que Donald Trump a prêté serment.

Ce déplacement survient après des menaces répétées du président américain concernant le commerce et la défense. Ses réunions avec le chef de la diplomatie américaine et d'autres responsables auront lieu mercredi et jeudi, a-t-elle précisé.