Guerre en Ukraine: pas de compromis en vue avec une Russie en position de force

Nina Gonchar, assise devant une maison détruite dans le village de Bohorodychne à Kramatorsk, dans la région de Donetsk, le 13 septembre 2022, au milieu de l'invasion russe de l'Ukraine. (AFP)
Nina Gonchar, assise devant une maison détruite dans le village de Bohorodychne à Kramatorsk, dans la région de Donetsk, le 13 septembre 2022, au milieu de l'invasion russe de l'Ukraine. (AFP)
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Publié le Jeudi 22 février 2024

Guerre en Ukraine: pas de compromis en vue avec une Russie en position de force

  • Un retour de Donald Trump à la Maison Blanche angoisse les Ukrainiens et les Européens
  • Vladimir Poutine répète qu'une défaite de la Russie est «impossible» et joue la montre en observant l'affaiblissement du soutien occidental à Kiev

PARIS: Après deux ans de guerre totale, aucun compromis ne se dessine entre l'Ukraine, en grande difficulté, et une Russie revigorée par l'érosion du soutien occidental à Kiev et l'hypothèse d'un retour de Trump à la Maison Blanche.

Diplomates et analystes, à Moscou ou du côté de Kiev et ses soutiens, s'accordent au moins sur un point: 2024 sera encore une année de guerre. Et en l'état actuel du conflit, "il n'y a rien que les belligérants puissent négocier", sinon une "capitulation" de l'un ou l'autre, résume Fyodor Loukyanov, directeur du Conseil de politique étrangère et de défense, un centre de réflexion proche du Kremlin.

Pour Kiev, il est inconcevable de négocier tant que les troupes russes ne se sont pas retirées des territoires qu'elles occupent.

Vladimir Poutine de son côté, assuré d'être reconduit pour un nouveau mandat au Kremlin lors de l'élection de mars, répète qu'une défaite de la Russie est "impossible" et joue la montre en observant l'affaiblissement du soutien occidental à Kiev.

"D'éventuelles négociations ne peuvent intervenir que lorsque l'Ukraine sera en position de force sur le terrain", souligne un diplomate européen. Ce qui est loin d'être le cas.

Deux ans après avoir résisté à l'invasion totale déclenchée par Moscou le 24 février 2022, puis repoussé les forces russes et libéré des territoires lors d'une contre-offensive spectaculaire à l'automne 2022, l'armée ukrainienne est "dans une situation extrêmement difficile" dans l'est et le sud, a reconnu lundi le président Volodymyr Zelensky, après la prise par les Russes de la ville symbole d'Avdiivka, dans le Donbass.

En termes de ressources, la balance pèse en faveur de la Russie, qui peut, selon des sources ukrainiennes, envoyer 30.000 nouveaux soldats sur le front chaque mois, et dont l'économie est totalement entrée en mode guerre en 2023.

Et l'opposition, écrasée en Russie, a perdu sa figure de proue Alexei Navalny, décédé vendredi à 47 ans dans une prison reculée de l'Arctique, une mort dont Poutine est jugé responsable par l'Occident.

A l'opposé, l'Ukraine, pour laquelle la guerre a commencé en 2014 dans le Donbass et avec l'annexion de la Crimée par la Russie, s'épuise et peine à mobiliser. Après deux années d'unité nationale sans faille, les différends politico-militaires s'exacerbent à Kiev, avec le départ du très populaire chef de l'armée Valery Zaloujny.

Trump, le scénario cauchemar

"La Russie commence à penser qu'elle peut gagner", estime l'analyste polonais Marek Mendiszak, du Centre for Eastern studies à Varsovie. "Ce sentiment de victoire est nourri par la chute du soutien militaire occidental et le contexte politique" aux Etats-Unis, suspendus à un éventuel retour de Donald Trump lors de la présidentielle de novembre.

Pour M. Mendiszak, qui s'exprimait récemment devant quelques journalistes, le président russe peut être tenté de "laisser saigner l'Ukraine" en attendant l'élection américaine.

A Washington, personne n’envisage de négociations à court terme, ni publiquement ni en privé. "Je pense que Poutine ne fera pas un pas significatif de paix avant de voir le résultat de notre élection", confiait début décembre un haut responsable américain sous couvert de l'anonymat.

Un retour de Donald Trump à la Maison Blanche angoisse les Ukrainiens et les Européens. L'ancien président américain, qui a assuré qu'il était capable de mettre fin au conflit "en 24 heures" s'il était réélu, pourrait aussi couper l'aide à l'Ukraine.

"Personne ne sait quelle serait la politique étrangère de Trump, à commencer par lui", souligne l'ancienne diplomate française Marie Dumoulin, de l'ECFR (European council on foreign relations), mais son imprévisibilité et sa complaisance passée vis-à-vis de Poutine laissent augurer du pire pour Kiev.

Soutiens défaillants 

Principal soutien de Kiev avec plus de 110 milliards débloqués depuis 2022, Washington échoue depuis des mois à voter de nouveaux fonds pour l'Ukraine, en raison notamment de la pression de Donald Trump sur ses troupes, majoritaires à la Chambre des représentants.

Et l'Europe, qui a fourni 28 milliards d'euros d'aide militaire, peine à remplir ses promesses, et ne pourra de toute façon pas combler à court terme une défaillance américaine.

En dépit des assurances de soutien répétées quotidiennement par les dirigeants des pays de l'UE, les signes de fatigue se multiplient, notamment du côté des agriculteurs européens exaspérés par la concurrence des produits ukrainiens.

Malgré ce sombre tableau pour l'Ukraine, un changement de trajectoire reste possible, estime une source militaire occidentale, pour qui "l'Ukraine tient fermement dans une guerre qui n’a pas tourné à l’avantage de Moscou" et a remporté "des succès indéniables" en mer Noire et en Crimée annexée, où elle multiplie les attaques ces derniers mois.

"Les Européens ont la possibilité de se mettre en ordre de bataille", estime Marie Dumoulin (ECFR), relevant la mobilisation "sans précédent" de l'UE après l'invasion en 2022. "On n'a pas le droit de baisser les bras. Une défaite de l'Ukraine est encore évitable".


Trump "toujours intéressé" par une solution diplomatique avec l'Iran

Le président américain Donald Trump s'adresse à la nation depuis la Maison Blanche à Washington, DC, le 21 juin 2025, après l'annonce du bombardement par les États-Unis de sites nucléaires en Iran. Photo de CARLOS BARRIA / POOL / AFP)
Le président américain Donald Trump s'adresse à la nation depuis la Maison Blanche à Washington, DC, le 21 juin 2025, après l'annonce du bombardement par les États-Unis de sites nucléaires en Iran. Photo de CARLOS BARRIA / POOL / AFP)
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  • « Si le régime iranien refuse de s'impliquer dans une solution diplomatique et pacifique, à laquelle le président s'intéresse toujours, pourquoi le peuple iranien ne retire-t-il pas le pouvoir à ce régime incroyablement violent a demandé Karoline Leavitt
  • La porte-parole de la Maison Blanche a assuré que les États-Unis « surveillent activement la situation dans le détroit d'Ormuz »

WASHINGTON : « Le président est toujours intéressé par une issue diplomatique avec l'Iran », a déclaré lundi la porte-parole de la Maison Blanche, après l'évocation dimanche par Donald Trump d'un « changement de régime » à Téhéran.

« Si le régime iranien refuse de s'impliquer dans une solution diplomatique et pacifique, à laquelle le président s'intéresse toujours, pourquoi le peuple iranien ne retire-t-il pas le pouvoir à ce régime incroyablement violent qui le réprime depuis des décennies ? », a demandé Karoline Leavitt, la porte-parole de l'exécutif américain, sur l'antenne de Fox News.

Elle a ensuite déclaré à la presse que des messages « publics et privés » avaient été envoyés aux Iraniens depuis les bombardements américains de trois sites nucléaires iraniens.

Karoline Leavitt a répété que ces installations avaient été « complètement et totalement détruites ». « C'est une opération dont ont rêvé tant de présidents par le passé, mais aucun n'a eu le courage de le faire, et le président Trump l'a fait », a-t-elle insisté.

Lundi, face aux craintes de représailles iraniennes, la porte-parole de la Maison Blanche a assuré que les États-Unis « surveillent activement la situation dans le détroit d'Ormuz » et que « le régime iranien serait stupide » de s'en prendre à cette route maritime clé, par où transitent 20 % du pétrole produit dans le monde.

Et face aux critiques de certains élus démocrates l'accusant d'avoir outrepassé ses pouvoirs pour lancer cette attaque, Karoline Leavitt a assuré que « le président a agi dans le cadre de l'article deux de la Constitution, en tant que commandant en chef des États-Unis ».  


Le chef de la diplomatie iranienne se trouve à Moscou pour des consultations "d'une grande importance"

Le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi, photographié lors d'une conférence de presse au Centre des congrès Lutfi Kırdar, en marge de la 51e session du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'Organisation de coopération islamique (OCI), à Istanbul, le 22 juin 2025. (Photo par OZAN KOSE / AFP)
Le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi, photographié lors d'une conférence de presse au Centre des congrès Lutfi Kırdar, en marge de la 51e session du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'Organisation de coopération islamique (OCI), à Istanbul, le 22 juin 2025. (Photo par OZAN KOSE / AFP)
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  • « Dans cette nouvelle situation dangereuse nos consultations avec la Russie peuvent certainement être d'une grande importance », a déclaré Abbas Araghchi depuis Moscou, cité par les agences de presse russes.
  • La Russie a fermement condamné dimanche les frappes américaines contre des sites nucléaires en Iran, pays allié de Moscou, les qualifiant de bombardements « irresponsables » contre son principal allié au Moyen-Orient.

MOSCOU : Le chef de la diplomatie iranienne a affirmé lundi s'attendre à des consultations « d'une grande importance » en Russie, où il doit notamment rencontrer Vladimir Poutine, après des frappes américaines sur des sites nucléaires de la République islamique.

« Dans cette nouvelle situation dangereuse (...), nos consultations avec la Russie peuvent certainement être d'une grande importance », a déclaré Abbas Araghchi depuis Moscou, cité par les agences de presse russes.

M. Araghchi, qui avait lui-même annoncé depuis Istanbul qu'il se rendrait dans la capitale russe pour rencontrer le président russe, « est arrivé à Moscou pour des consultations avec le président (russe) et d'autres responsables officiels » dimanche soir, selon l'agence officielle iranienne Irna.

Selon la même source, ces discussions porteront sur « la situation régionale et internationale à la suite de l'agression militaire des États-Unis et du régime sioniste contre l'Iran ». 

La Russie a fermement condamné dimanche les frappes américaines contre des sites nucléaires en Iran, pays allié de Moscou, les qualifiant de bombardements « irresponsables » contre son principal allié au Moyen-Orient.

Dès le 13 juin, au premier jour des frappes israéliennes contre l'Iran, Vladimir Poutine avait déclaré être « prêt » à « jouer un rôle de médiateur afin d'éviter une nouvelle escalade des tensions », selon le Kremlin.

Mais cette proposition a été fraîchement accueillie par l'Union européenne, Bruxelles estimant que la Russie ne pouvait « pas être un médiateur objectif ».

Vendredi dernier, M. Poutine a cherché à tempérer sa proposition de jouer le rôle de médiateur dans le conflit entre l'Iran et Israël, en assurant ne proposer que des « idées » de règlement.

Si la Russie entretient historiquement de bonnes relations avec Israël, ces liens ont été affectés depuis le début de l'offensive russe en Ukraine et de la guerre menée par Israël à Gaza.

À l'inverse, Moscou s'est largement rapproché de Téhéran ces dernières années. En janvier, les deux pays ont signé un traité de partenariat stratégique global visant à renforcer leurs liens, notamment militaires, qui ne comprend néanmoins pas de pacte de défense mutuelle.


L'Iran menace les Etats-Unis après les frappes contre ses sites nucléaires

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  • Un conseiller de l'ayatollah Ali Khamenei, le guide suprême iranien, a affirmé que les Etats-Unis "n'avaient plus leur place" au Moyen-Orient et qu'ils devaient s'attendre à des "conséquences irréparables" après leur attaque
  • Ali Akbar Velayati, cité par l'agence officielle Irna, a averti que les bases utilisées par les forces américaines pour lancer des attaques contre les sites nucléaires iraniens seraient considérées "comme des cibles légitimes"

TEHERAN: L'Iran a menacé de s'en prendre aux bases militaires des Etats-Unis au Moyen-Orient en représailles aux frappes américaines sans précédent contre les sites nucléaires iraniens, faisant craindre un embrasement hors de contrôle de la région.

Un conseiller de l'ayatollah Ali Khamenei, le guide suprême iranien, a affirmé que les Etats-Unis "n'avaient plus leur place" au Moyen-Orient et qu'ils devaient s'attendre à des "conséquences irréparables" après leur attaque dans la nuit de samedi à dimanche.

Ali Akbar Velayati, cité par l'agence officielle Irna, a averti que les bases utilisées par les forces américaines pour lancer des attaques contre les sites nucléaires iraniens seraient considérées "comme des cibles légitimes".

Le président américain Donald Trump a exhorté Téhéran à mettre fin au conflit après l'attaque surprise menée dans la nuit de samedi à dimanche, à l'aide de bombardiers stratégiques B-2.

Ces frappes ont visé un site souterrain d'enrichissement de l'uranium à Fordo, ainsi que des installations à Ispahan et Natanz, où l'étendue des dégâts reste à évaluer.

"Dommages monumentaux" 

"Des dommages monumentaux ont été causés à tous les sites nucléaires en Iran, comme le montrent les images satellite. Destruction totale est l'expression qui convient", a affirmé Donald Trump sur les réseaux sociaux.

"Les dégâts les plus importants ont été causés bien en dessous du niveau du sol. En plein dans le mille !!!", s'est-il félicité.

Il a aussi semblé plaider pour un changement de régime à Téhéran, alors même que plusieurs hauts responsables de son administration avaient affirmé plus tôt que ce n'était pas l'objectif de l'intervention américaine.

"Si le régime iranien actuel est incapable de RENDRE A L'IRAN SA GRANDEUR, pourquoi n'y aurait-il pas un changement de régime ???", a lancé Donald Trump sur son réseau social Truth.

Plus tôt, le chef du Pentagone, Pete Hegseth, avait affirmé que les Etats-Unis avaient "dévasté le programme nucléaire iranien".

Ali Shamkhani, un autre conseiller du guide suprême iranien, a cependant affirmé sur X que l'Iran possédait toujours des stocks d'uranium enrichi.

Le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a annoncé une "réunion d'urgence" lundi, estimant impossible à ce stade d'évaluer l'étendue des dégâts.

A Fordo, une usine d'enrichissement d'uranium enfouie sous une montagne au sud de Téhéran, le sol semble avoir été affecté par les frappes et la couleur de la montagne a changé par rapport au 19 juin, selon une analyse d'images satellites de l'AFP à partir des données de la société américaine Planet Labs PBC.

"Terrible erreur" 

Le secrétaire d'Etat américain, Marco Rubio, a quant à lui mis l'Iran en garde contre la tentation de bloquer le détroit d'Ormuz, par lequel transite un cinquième de la production mondiale de pétrole.

"S'ils le font, ce sera une autre terrible erreur. C'est un suicide économique pour eux s'ils le font, et nous avons des options pour y faire face", a déclaré M. Rubio sur Fox News.

"J'encourage le gouvernement chinois à Pékin à les appeler à ce sujet, car il dépend fortement du détroit d'Ormuz pour son pétrole", a-t-il ajouté, alors que la Chine a condamné les bombardements américains contre l'Iran.

A Téhéran, des manifestants ont crié "vengeance" contre les Etats-Unis, selon des images diffusées par la télévision d'Etat.

Alors que le président iranien Massoud Pezeshkian a promis une "riposte" aux frappes américaines, Washington a appelé dimanche soir ses ressortissants dans le monde à une "vigilance accrue" face aux "potentielles manifestations contre les citoyens et intérêts américains à l'étranger".

Devant le Conseil de sécurité de l'ONU, réuni dimanche en urgence, son secrétaire général Antonio Guterres a mis en garde, lui, contre un "cycle sans issue de représailles".

Dimanche soir, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a estimé pour sa part que son pays était "très proche" de ses objectifs de guerre contre l'Iran grâce aux frappes américaines, tout en laissant planer le doute sur la suite des opérations militaires.

L'armée israélienne a annoncé dans la soirée avoir frappé des sites de missiles et d'autres infrastructures militaires dans l'ouest de l'Iran, au dixième jour de la guerre entre les deux pays.

"L'ennemi sioniste a fait une grande erreur, commis un grand crime; il doit être puni et il est en train d'être puni", a écrit sur X le guide suprême iranien Ali Khamenei, accompagnant sa déclaration du dessin d'un crâne avec une étoile de David sur le front en train d'être traversé par des dizaines de missiles.

"Prêts à discuter" 

Avant l'offensive massive lancée le 13 juin par Israël contre l'Iran, Téhéran et Washington menaient depuis avril des pourparlers via la médiation d'Oman pour un accord sur le nucléaire.

Les Etats-Unis sont "prêts à discuter" avec l'Iran sur son programme nucléaire civil, a assuré dimanche Marco Rubio. Mais pour son homologue iranien, Abbas Araghchi, les Etats-Unis et Israël "ont franchi une ligne rouge majeure".

M. Araghchi doit rencontrer lundi à Moscou le président russe Vladimir Poutine, dont le pays a dénoncé des bombardements "irresponsables".

La Corée du Nord, autre allié de Téhéran, "dénonce avec force l'attaque contre l'Iran", selon un porte-parole de sa diplomatie.

L'attaque surprise américaine, baptisée "Marteau de minuit", a été menée à l'aide de sept bombardiers furtifs B-2. Pour la première fois, Washington a eu recours à de puissantes bombes anti-bunker GBU-57, capable de s'enfoncer à des dizaines de mètres de profondeur avant d'exploser.

Israël a lancé le 13 juin une offensive sans précédent contre l'Iran pour empêcher le pays de se doter de la bombe atomique et a frappé depuis le début de la guerre des centaines de sites militaires ou liés au programme nucléaire iranien.

Son armée a aussi décapité l'état-major général des forces armées et tué une dizaine de scientifiques du nucléaire.

L'Iran riposte par des salves de drones et missiles balistiques, la plupart interceptés par les systèmes de défense israéliens.

Côté iranien, la guerre a fait plus de 400 morts et 3.056 blessés, en majorité des civils, selon un bilan officiel. Les tirs iraniens sur Israël ont fait 24 morts, d'après les autorités israéliennes.