Séisme au Maroc: un village de l'Atlas pleure ses morts

Des hommes alignent au sol les corps des personnes mortes lors d'un tremblement de terre à Moulay Brahim, province d'Al Haouz, le 9 septembre 2023. ( FADEL SENNA / AFP)
Des hommes alignent au sol les corps des personnes mortes lors d'un tremblement de terre à Moulay Brahim, province d'Al Haouz, le 9 septembre 2023. ( FADEL SENNA / AFP)
Short Url
Publié le Dimanche 10 septembre 2023

Séisme au Maroc: un village de l'Atlas pleure ses morts

  • Ce samedi après-midi, les secours n'avaient toujours pas extrait les corps de sa femme et son fils ensevelis sous les décombres
  • Les corps sans vie de ses trois filles ont en revanche pu être retirés

MOULAY BRAHIM: Au village de Moulay Brahim, dans le Haut Atlas du Maroc, la tragédie de Lahcen est sur toutes les lèvres.

L'homme a perdu sa femme et ses quatre enfants dans le puissant séisme qui a frappé le royaume.

Dans le minuscule dispensaire de ce douar --niché dans une zone montagneuse enclavée à plus d'une heure de la cité touristique de Marrakech--, Lahcen est assis dans un coin, mutique, la tête baissée et le corps comme recroquevillé par la douleur.

"J'ai tout perdu", souffle ce quadragénaire d'une voix à peine audible.

Ce samedi après-midi, les secours n'avaient toujours pas extrait les corps de sa femme et son fils ensevelis sous les décombres de sa maison rasée par le séisme.

Les corps sans vie de ses trois filles ont en revanche pu être retirés.

"Je n'y peux rien maintenant, je veux juste m'éloigner du monde, faire mon deuil", confie Lahcen, qui se trouvait à l'extérieur de la maison quand le séisme a frappé dans la nuit de vendredi à samedi.

Ce tremblement de terre de magnitude 6,8, le plus puissant à frapper le Maroc à ce jour, a fait plus de 2000 morts.

Plus de la moitié des décès ont été recensés dans la province d'Al-Haouz, épicentre du séisme, dont fait partie le village de Moulay Ibrahim, qui déplore une dizaine de victimes mais craint un bilan plus lourd.

Des secouristes, à l'aide d'engins de chantier, étaient en effet à l'oeuvre en milieu de journée à la recherche de survivants et d'éventuels corps parmi les décombres de maisons effondrées.

Des habitants creusent déjà des tombes sur une colline pour enterrer les morts.

«Douleur indescriptible»

Postée devant la porte d'entrée de sa modeste maison, très inquiète, Hasna est encore "sous le choc".

"C'est un drame terrible, nous sommes sidérés par ce malheur", lâche cette femme volubile, la quarantaine.

"Même si ma famille a été épargnée, le village entier pleure ses enfants. Beaucoup de voisins ont perdu leurs proches, c'est une douleur indescriptible", raconte-t-elle.

D
Une vue montre un bâtiment endommagé dans le village de Moulay Brahim, suite à un puissant tremblement de terre au Maroc, le 9 septembre 2023 (Photo, Reuters).

Sur les hauteurs de ce village de quelque 3.000 habitants, Bouchra se sèche les larmes avec son foulard en regardant des hommes creuser des tombes pour enterrer les morts.

"Les petits enfants de ma cousine sont morts", dit-elle, avant d'ajouter d'une voix nouée: "j'ai vu en direct les ravages du séisme, Je tremble encore. C'est comme une boule de feu qui a tout englouti sur son chemin".

"Tout le monde ici a perdu de la famille que ce soit dans notre village ou ailleurs dans la région", poursuit-elle.

Des proches, Lahcen Aït Tagaddirt en a perdu également. Deux de ses neveux de 6 et 3 ans, qui résidaient dans un village voisin, ont péri.

"C'est la volonté de Dieu", répète cet homme vêtu en gandoura, tunique traditionnelle, qui déplore l'enclavement de sa région.

"Nous n'avons rien ici. Les zones montagneuses sont extrêmement difficiles", se désole-t-il.

Une jeune voisine qui préfère taire son nom affirme qu'un de ses oncles "a échappé de peu à la mort".

"Il faisait sa prière quand le toit lui est tombé dessus mais ils ont réussi à le sauver par miracle bien que la maison se soit effondrée", dit-elle ."C'est assez impressionnant de voir comment une secousse de quelques instants peut causer autant de malheurs".


Le ministre saoudien des Affaires étrangères participe à la réunion du CCG et des pays d'Asie centrale au Koweït

Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane. (SPA)
Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane. (SPA)
Short Url
  • La réunion a permis de discuter des moyens de renforcer les relations entre les pays du Golfe et les pays d'Asie centrale
  • Les dirigeants ont abordé la préparation du prochain sommet qui se tiendra dans la ville de Samarkand, en Ouzbékistan

RIYAD : Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a participé mercredi à la troisième réunion de dialogue stratégique entre le Conseil de coopération du Golfe et les pays d'Asie centrale.

Cette réunion, organisée par le Koweït, a permis de discuter des moyens de renforcer les relations entre le CCG et les pays d'Asie centrale dans divers domaines et d'intensifier la coordination multilatérale sur les questions d'intérêt commun, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Les dirigeants ont abordé la préparation du prochain sommet entre le CCG et les pays d'Asie centrale, qui se tiendra dans la ville de Samarkand, en Ouzbékistan, en mai. L'Arabie saoudite a accueilli le premier sommet CCG-Asie centrale à Djeddah en 2023.

Le prince Sultan ben Saad ben Khalid, ambassadeur saoudien au Koweït, a également assisté à la réunion.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les discussions franco-saoudiennes portent sur l'innovation dans le domaine de la santé

L'événement a permis d'explorer les perspectives de partenariat entre le Royaume et la France dans le domaine de la santé numérique et des technologies médicales avancées.(SPA)
L'événement a permis d'explorer les perspectives de partenariat entre le Royaume et la France dans le domaine de la santé numérique et des technologies médicales avancées.(SPA)
Short Url
  • Une délégation ministérielle explore les outils numériques et les partenariats pour transformer le secteur des soins de santé.
  • Au cours de sa visite officielle en France, le ministre saoudien a également tenu des réunions bilatérales de haut niveau à Paris, a rapporté l'agence de presse SPA. 

RIYAD : le ministre saoudien de la Santé, Fahad AlJalajel, a participé à une réunion franco-saoudienne sur les soins de santé, organisée par le Conseil d'affaires franco-saoudien à Paris.

L'événement a permis de renforcer la coopération économique dans des secteurs clés, comme la santé, la biotechnologie et les investissements étrangers et privés, conformément aux objectifs de la Vision 2030, a rapporté l'agence de presse saoudienne (Saudi Press Agency).

Il a également exploré les perspectives de partenariat entre le Royaume et la France dans les domaines de la santé numérique et des technologies médicales avancées, dans le but de stimuler les opportunités d'investissements conjoints et de soutenir les ambitions des deux pays d'améliorer leurs secteurs de la santé. 

Dans son discours, le ministre a souligné l'intensité des liens stratégiques unissant le Royaume et la France, notant que ce partenariat solide témoigne d'un engagement commun à faire progresser la santé mondiale et à relever les défis dans ce domaine.

M. AlJalajel a également mis l'accent sur la coopération en matière d'innovation, en particulier dans le domaine des biotechnologies, ainsi que sur la localisation de l'industrie des soins de santé, afin d'améliorer la résilience et la durabilité.

Les deux parties ont conclu l'événement en soulignant l'importance de renforcer les liens économiques et d'élargir la coopération afin de servir les intérêts mutuels et de partager une vision commune de l'avenir.

Au cours de sa visite officielle en France, le ministre saoudien a également tenu des réunions bilatérales de haut niveau à Paris, a rapporté l'agence de presse SPA. 

Il a rencontré Anne-Claire Legendre, conseillère du président français, au palais de l'Élysée, où ils ont discuté du renforcement du partenariat franco-saoudien dans le domaine de la santé, notamment en ce qui concerne le développement des systèmes, l'innovation médicale et l'échange de connaissances.

Il a également rencontré Clara Chappaz, la secrétaire d'État chargée du numérique, afin d'explorer la coopération dans les technologies d'intelligence artificielle et leurs applications dans le domaine de la santé, en mettant l'accent sur l'amélioration de la qualité et de l'efficacité des services.

M. AlJalajel a également rencontré des étudiants saoudiens boursiers à Paris, dont il a loué les résultats académiques et le rôle dans la représentation du Royaume dans les forums scientifiques internationaux.

Il a souligné leur importance pour façonner l'avenir du secteur de la santé grâce à la connaissance et à l'innovation. 

La visite du ministre saoudien comprendra également la signature de plusieurs protocoles d'accord dans les domaines de la santé numérique, de l'industrie pharmaceutique et des services ambulatoires, ainsi que des réunions avec de hauts responsables français pour discuter de futurs partenariats dans le domaine de la santé.

M. AlJalajel est accompagné d'une délégation du ministère de la santé, de l'autorité saoudienne des aliments et des médicaments, de l'autorité saoudienne du Croissant-Rouge, de l'autorité de la santé publique, de l'hôpital virtuel de Seha, du comité ministériel pour la santé dans toutes les politiques et de Health Holding Co. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com  


Un ministre israélien exclut l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza

Des panaches de fumée se dégagent des bombardements israéliens à l'est de la ville de Gaza, depuis Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, le 14 avril 2025. (Photo de Bashar TALEB / AFP)
Des panaches de fumée se dégagent des bombardements israéliens à l'est de la ville de Gaza, depuis Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, le 14 avril 2025. (Photo de Bashar TALEB / AFP)
Short Url
  • Depuis le 2 mars, Israël bloque l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza.
  • M. Katz, l'un des membres du gouvernement les plus proches du Premier ministre Benjamin Netanyahu, a précisé que cette politique était « l'un des principaux leviers de pression empêchant le Hamas d'utiliser » l'aide humanitaire. 

JERUSALEM : « Aucune aide humanitaire n'entrera à Gaza », a déclaré Israël Katz dans un communiqué, deux jours après l'annonce du Bureau des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) indiquant que la situation humanitaire à Gaza était « probablement la pire » depuis le début de la guerre le 7 octobre 2023.

Depuis le 2 mars, Israël bloque l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza.

M. Katz, l'un des membres du gouvernement les plus proches du Premier ministre Benjamin Netanyahu, a précisé que cette politique était « l'un des principaux leviers de pression empêchant le Hamas d'utiliser » l'aide humanitaire. 

M. Katz a rappelé que son pays souhaitait à terme confier la distribution de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza à des « sociétés civiles ».

Israël accuse le Hamas de détourner l'aide et d'en assurer la distribution depuis des mois, ce que le mouvement islamiste dément.

Les organisations internationales ont évoqué des pillages sans préciser s'ils étaient le fait du Hamas.

« La situation humanitaire est maintenant probablement la pire depuis le début des hostilités il y a 18 mois », a prévenu lundi OCHA dans un communiqué. 

Le petit territoire où vivent 2,4 millions d'habitants souffre d'une pénurie de nourriture, d'eau, de carburants et d'autres produits de première nécessité, selon l'OCHA.

Différents acteurs humanitaires et membres du personnel soignant de la bande de Gaza ont confirmé à l'AFP faire face à d'importantes pénuries.