Israël: Mélenchon est un «ennemi de la République», estime le président du Crif

Le fondateur du parti de gauche français la France Insoumise (LFI) et ancien député Jean-Luc Mélenchon prononce un discours lors des journées d'été de LFI (AMFIS 2023) à Châteauneuf-sur-Isère, dans le sud-est de la France, le 25 août 2023. (Photo, AFP)
Le fondateur du parti de gauche français la France Insoumise (LFI) et ancien député Jean-Luc Mélenchon prononce un discours lors des journées d'été de LFI (AMFIS 2023) à Châteauneuf-sur-Isère, dans le sud-est de la France, le 25 août 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 10 octobre 2023

Israël: Mélenchon est un «ennemi de la République», estime le président du Crif

  • "Jean-Luc Mélenchon a choisi de ne pas s'exprimer en solidarité avec Israël mais de légitimer le terrorisme par sa mise en équivalence entre Israël et le Hamas", a réagi Yonathan Arfi sur RMC
  • Depuis samedi, les prises de positions de LFI sur l'attaque du Hamas contre Israël ont été jugée ambiguës, voire complaisantes, par ses partenaires de gauche, ainsi qu'au gouvernement

PARIS: Jean-Luc Mélenchon est "un ennemi de la République", a jugé mardi le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), qualifiant d'"abjecte" la position du leader des Insoumis sur l'attaque du Hamas contre Israël.

"Jean-Luc Mélenchon a choisi de ne pas s'exprimer en solidarité avec Israël mais de légitimer le terrorisme par sa mise en équivalence entre Israël et le Hamas", a réagi Yonathan Arfi sur RMC, au lendemain des vives critiques formulées à propos deu Crif par le dirigeant de la France insoumise.

Depuis samedi, les prises de positions de LFI sur l'attaque du Hamas contre Israël ont été jugée ambiguës, voire complaisantes, par ses partenaires de gauche, ainsi qu'au gouvernement.

Lundi, Jean-Luc Mélenchon a notamment écrit sur X (ex-Twitter): "en obligeant tout le monde à s'aligner sur la position du gouvernement d'extrême droite israélien, en acceptant de manifester avec le RN, en insultant les élus futiles du PS, le Crif a isolé et empêché la solidarité des Français avec la volonté de paix et la demande de cessez-le-feu immédiat".

Ce message avait été envoyé quelques heures après les rassemblements en solidarité avec Israël auxquels le Crif avait appelé.

"C'est +une classique+ de Jean-Luc Mélenchon, il a décidé de manière obsessionnelle de s'attaquer au Crif", a déclaré Yonathan Arfi.

"Là, ce n'est plus de la politique, c'est une question morale", a-t-il ajouté. "Jean-Luc Mélenchon prend toujours le parti, au fond, du totalitarisme: il soutient la Russie face à l'Ukraine, la Chine face à Taïwan et aujourd'hui, d'une certaine manière, le Hamas face à Israël. C'est une constante, il est toujours du mauvais côté de l'Histoire".

"Il est hors du pacte républicain, il fait le choix du clientélisme (...) et surtout il pave la voie pour le Rassemblement national parce que ses excès font le jeu du Rassemblement national", a conclu Yonathan Arfi.

Mi-juillet, Jean-Luc Mélenchon avait estimé que le président du Crif faisait partie de l'extrême droite après avoir été visé par ce dernier.

"Les porte-voix de la France insoumise font davantage partie du problème que de la solution", avait rétorqué Yonathan Arfi, accusant M. Mélenchon de se compromettre "loin du pacte républicain".


Limoges : retour au calme après les violences urbaines de samedi

Un policier français de la brigade spécialisée de terrain (« Brigade spécialisée de terrain ») marche lors d'une opération conjointe menée par la compagnie CRS 8 et la direction départementale de la sécurité publique de Côte-d'Or (DDSP21), dans le quartier Fontaine d'Ouche de Dijon, dans le centre-est de la France, le 29 novembre 2023. (Photo par ARNAUD FINISTRE / AFP)
Un policier français de la brigade spécialisée de terrain (« Brigade spécialisée de terrain ») marche lors d'une opération conjointe menée par la compagnie CRS 8 et la direction départementale de la sécurité publique de Côte-d'Or (DDSP21), dans le quartier Fontaine d'Ouche de Dijon, dans le centre-est de la France, le 29 novembre 2023. (Photo par ARNAUD FINISTRE / AFP)
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  • Le calme est revenu dans la nuit de samedi à dimanche dans le quartier du Val de l'Aurence, à Limoges, où une compagnie de CRS a été déployée.
  • La police a recensé quelques tirs de mortier d'artifice lancés à 22 h 30 ainsi que des jets de projectiles, mais il n'y a eu aucun blessé.

LIMOGES, FRANCE : Le calme est revenu dans la nuit de samedi à dimanche dans le quartier du Val de l'Aurence, à Limoges, où une compagnie de CRS a été déployée, 24 heures après des violences urbaines impliquant une centaine d'individus cagoulés, a-t-on appris de sources policières.

« Rien d'important » ne s'est produit dans la nuit et « aucun renfort n'a été dépêché sur place », a déclaré une source policière à un correspondant de l'AFP.

La police a recensé quelques tirs de mortier d'artifice lancés à 22 h 30 ainsi que des jets de projectiles, mais il n'y a eu aucun blessé.

La nuit a été « très calme » dans le quartier, a confirmé à l'AFP Laurent Nadeau, secrétaire départemental du syndicat de police Alliance.

Deux interpellations ont eu lieu, mais « pour des affaires courantes de la vie nocturne limougeaude », a-t-il précisé, confirmant ainsi des informations de la radio Ici Limousin.

Dans la nuit de vendredi à samedi, des affrontements avaient éclaté pendant trois heures entre les forces de l'ordre et une centaine d'individus masqués, armés de mortiers, de cocktails Molotov et de battes de baseball, qui s'en étaient également pris à des véhicules en circulation, certains avec des enfants à bord.

Aucun automobiliste n'a été blessé, mais plusieurs d'entre eux, « particulièrement choqués », ont déposé plainte, selon le parquet. 

Une enquête a été ouverte pour participation avec arme à un attroupement, violences sur fonctionnaires de police, extorsion aggravée et dégradations en bande organisée du bien d'autrui, à la suite de ces heurts qui ont fait neuf blessés parmi les policiers.

En réaction, le ministère de l'Intérieur a annoncé le déploiement à Limoges de la compagnie de CRS 82, basée à Saint-Herblain, en Loire-Atlantique, et spécialisée dans le maintien de l'ordre.

Cette nuit d'échauffourées faisait suite à d'autres heurts survenus dans le même quartier le soir du 14 juillet.

Émile Roger Lombertie, le maire LR de Limoges, a dénoncé auprès de l'AFP une « guérilla urbaine » dans ce quartier « de grande pauvreté » du Val de l'Aurence, qu'il a décrit comme une « zone de non-droit » depuis « quatre ou cinq ans ».


Orages : six départements du nord-est sont en vigilance orange dimanche après-midi

Cette photographie montre un éclair frappant près de la basilique du Sacré-Cœur à Montmartre pendant un orage, à Paris, le 25 juin 2025. (Photo par Olivier MORIN / AFP)
Cette photographie montre un éclair frappant près de la basilique du Sacré-Cœur à Montmartre pendant un orage, à Paris, le 25 juin 2025. (Photo par Olivier MORIN / AFP)
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  • Selon le bulletin de l'organisme publié à 6 h, la Moselle, la Meurthe-et-Moselle, la Meuse, les Vosges, la Haute-Marne et la Côte-d'Or vont connaître un « épisode orageux notable nécessitant une vigilance particulière ».
  • La vigilance pourrait être étendue aux départements limitrophes des six premiers, dans le nord-est, en raison d'un risque de « rafales violentes » et de « grêle, surtout présent sur Saône-et-Loire et en Franche-Comté ».

LYON, FRANCE : Six départements du nord-est seront concernés par la vigilance orange pour orages dimanche après-midi, Météo-France prévoyant un « épisode orageux notable » avec une « forte probabilité de phénomènes violents ».

Selon le bulletin de l'organisme publié à 6 h, la Moselle, la Meurthe-et-Moselle, la Meuse, les Vosges, la Haute-Marne et la Côte-d'Or vont connaître un « épisode orageux notable nécessitant une vigilance particulière ».

« En début d'après-midi, une vague orageuse assez marquée va concerner les départements de la Côte-d'Or et de la Haute-Marne, puis s'étendre rapidement à la Lorraine dans l'après-midi », précise Météo-France, qui ajoute que « des rafales de vent souvent comprises entre 70 et 90 km/h et pouvant atteindre très ponctuellement les 100 à 120 km/h » sont à prévoir.

La vigilance pourrait être étendue aux départements limitrophes des six premiers, dans le nord-est, en raison d'un risque de « rafales violentes » et de « grêle, surtout présent sur Saône-et-Loire et en Franche-Comté ».

Les orages devraient s'évacuer « vers le Benelux et l'Allemagne en fin d'après-midi au plus tard, mais pourraient être suivis par des averses et d'autres orages ».

Le risque d'orages n'est pas exclu sur la partie centre-est du pays. 

Des orages se développent « sur le Massif central et se décalent rapidement vers le nord de la région Rhône-Alpes » et, en soirée et dans la nuit de dimanche à lundi, « des cumuls de pluie importants sont possibles en peu de temps, de l'Ardèche aux Savoies », indique Météo-France.

Le service météorologique invite à rester « informé(e) » des évolutions de la situation, qui « peut conduire à une extension de la vigilance orange ».


Barnier assure n'avoir "aucune ambition municipale" à Paris en 2026

Cette combinaison de photos d'archives créée le 18 juillet 2025 montre la membre du parti de droite Les Républicains (LR), maire du septième arrondissement de Paris et candidate à l'élection présidentielle de 2020, Rachida Dati (G) posant lors d'une séance photo à Paris le 25 novembre 2019 et (D) l'ancien Premier ministre français Michel Barnier posant lors d'une séance photo à Paris le 11 mai 2021. (AFP)
Cette combinaison de photos d'archives créée le 18 juillet 2025 montre la membre du parti de droite Les Républicains (LR), maire du septième arrondissement de Paris et candidate à l'élection présidentielle de 2020, Rachida Dati (G) posant lors d'une séance photo à Paris le 25 novembre 2019 et (D) l'ancien Premier ministre français Michel Barnier posant lors d'une séance photo à Paris le 11 mai 2021. (AFP)
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  • Michel Barnier, candidat à la législative partielle dans la seconde circonscription de Paris, assure n'avoir "aucune ambition municipale" dans la capitale en 2026
  • L'annonce, mardi, de la candidature de l'ex-Premier ministre dans la huppée deuxième circonscription de la capitale a déclenché la colère de Rachida Dati

PARIS: Michel Barnier, candidat à la législative partielle dans la seconde circonscription de Paris, assure n'avoir "aucune ambition municipale" dans la capitale en 2026, dans un courrier adressé aux militants parisiens et publié sur X.

"Je n’ai aucune ambition municipale. Mon engagement est exclusif et loyal : représenter notre circonscription à l’Assemblée nationale, avec sérieux, dignité et constance", écrit-il. "Je souhaite exprimer une voix respectueuse et posée dans un hémicycle trop souvent divisé."

L'annonce, mardi, de la candidature de l'ex-Premier ministre dans la huppée deuxième circonscription de la capitale a déclenché la colère de Rachida Dati. La maire du 7e arrondissement, qui vise ouvertement l’Hôtel de ville, a fait savoir qu'elle envisageait aussi de se présenter à cette législative partielle.

Et certains dans l'entourage de la ministre de la Culture ont dit suspecter Michel Barnier de vouloir se présenter à sa place à Paris en 2026, au cas où elle serait "empêchée" après sa mise en examen dans une affaire de corruption avec l'ex-patron de Renault Carlos Ghosn.

Cette bataille d'ambitions entre deux poids lourds des Républicains fait désordre dans un parti où les rivalités sont exacerbées entre le patron de LR Bruno Retailleau et celui du groupe à l’Assemblée, Laurent Wauquiez.

Bruno Retailleau soutient clairement la candidature de Michel Barnier dans la deuxième circonscription de la capitale.

Laurent Wauquiez a lui voté la réforme du scrutin municipal à Paris, Lyon, Marseille (PLM) qui prévoit un suffrage plus direct pour l’élection du maire et pourrait avantager Rachida Dati dans sa course à la mairie de Paris. Les sénateurs du groupe LR, dont Bruno Retailleau a été le président, ont en revanche voté contre la PLM.

La commission nationale d'investiture des Républicains doit se prononcer le 28 juillet sur son candidat dans la deuxième circonscription.

Cette législative partielle doit se tenir à la rentrée, au plus tard mi-octobre.

Elle fait suite à l'invalidation par le Conseil constitutionnel, pour irrégularités dans ses comptes de campagne, de l’élection du député macroniste Jean Laussucq.