«Pas d'autre solution» que l'accord d'origine Ukraine-Russie sur les céréales selon le ministre turc des AE

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky rencontre le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan, alors que l'attaque russe contre l'Ukraine se poursuit, à Kiev le 25 août 2023. (Reuters)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky rencontre le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan, alors que l'attaque russe contre l'Ukraine se poursuit, à Kiev le 25 août 2023. (Reuters)
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Publié le Vendredi 25 août 2023

«Pas d'autre solution» que l'accord d'origine Ukraine-Russie sur les céréales selon le ministre turc des AE

  • «Nous savons que l'on recherche d'autres itinéraires, mais nous ne voyons aucune solution alternative à l'accord d'origine en raison des risques», a déclaré à des journalistes le chef de la diplomatie turque Hakan Fidan, en visite à Kiev
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui s'est entretenu avec M. Fidan, a salué une rencontre «importante»

KIEV: La Turquie ne voit "aucune autre solution" que l'accord sur les exportations de céréales que l'Ukraine a conclu avec la Russie, a déclaré vendredi à Kiev le ministre turc des Affaires étrangères, écartant un éventuel autre itinéraire auquel réfléchiraient les Etats-Unis.

"Nous savons que l'on recherche d'autres itinéraires, mais nous ne voyons aucune solution alternative à l'accord d'origine en raison des risques", a déclaré à des journalistes le chef de la diplomatie turque Hakan Fidan, en visite à Kiev.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui s'est entretenu avec M. Fidan, a salué une rencontre "importante". "Nous avons parlé de la situation créée par les attaques ignobles de la Russie contre les exportations de céréales dans la région de la mer Noire", a-t-il affirmé sur Telegram.

Accusant Moscou d'attaques "calculées" visant à "provoquer des crises dans différentes régions du monde", il a dit souhaiter "rétablir la sécurité étape par étape" avec l'aide de la Turquie.

Moscou, qui dénonce des entraves à ses propres exportations de céréales du fait des sanctions occidentales, a effectué ces dernières semaines plusieurs frappes sur des infrastructures portuaires ukrainiennes à Odessa et dans des ports du Danube.

L'Ukraine cherche des partenaires pour relancer ses exportations, y compris par la mer Noire, où elle a défié récemment Moscou avec le voyage d'un navire cargo battant pavillon de Hong Kong, qui n'a pas été attaqué par la Russie malgré ses menaces.

Kiev a aussi mené plusieurs attaques sur des navires russes en mer Noire, y compris un tanker pétrolier, et menacé à son tour les navires se dirigeant vers le ports russes et occupés par Moscou.

Selon le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal, les responsables ukrainiens ont aussi discuté avec le ministre turc de la coopération économique et de la "future reconstruction de l'Ukraine".

"Nous sommes impatients de finaliser toutes les procédures en vue de l'entrée en vigueur d'un accord de libre-échange dans les meilleurs délais", a-t-il affirmé sur Telegram.

La Turquie a longtemps fait office de médiatrice entre les deux pays en guerre, parrainant notamment, avec l'ONU, l'accord céréalier abandonné par la Russie, mais les relations avec Moscou se sont tendues après la remise par Ankara à l'Ukraine de commandants du régiment ultranationaliste Azov.


Trump appelle à l'application des sanctions contre l'Iran en pleine négociations sur le nucléaire

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  • "J'exhorte fermement toutes les nations à se joindre à nous pour appliquer pleinement et totalement les sanctions que je viens d'imposer à l'Iran", a poursuivi le président de la première puissance mondiale
  • Il n'est pas clair à quelles sanctions M. Trump faisait référence en parlant de celles qu'il venait "d'imposer", mais l'administration américaine a récemment sanctionné plusieurs entités liées à l'industrie pétrolière et au programme nucléaire iraniens

RIYAD: Le président américain Donald Trump a appelé mercredi à une application stricte des sanctions américaines visant l'Iran, tout en affirmant espérer parvenir à un accord sur le dossier du nucléaire iranien, dans un contexte d'opposition croissante des Etats-Unis à l'enrichissement de l'uranium par Téhéran.

"Je veux conclure un accord avec l'Iran. Je veux faire quelque chose, si c'est possible", a déclaré Donald Trump pendant un sommet réunissant les six pays du Conseil de Coopération du Golfe à Ryad.

"J'exhorte fermement toutes les nations à se joindre à nous pour appliquer pleinement et totalement les sanctions que je viens d'imposer à l'Iran", a poursuivi le président de la première puissance mondiale.

Il n'est pas clair à quelles sanctions M. Trump faisait référence en parlant de celles qu'il venait "d'imposer", mais l'administration américaine a récemment sanctionné plusieurs entités liées à l'industrie pétrolière et au programme nucléaire iraniens.

Pendant le premier mandat de Donald Trump, les Etats-Unis se sont retirés en 2018 de l'accord conclu en 2015 entre l'Iran et les grandes puissances pour encadrer le programme nucléaire iranien en échange d'une levée des sanctions internationales, le rendant caduc.

Il avait également instauré des sanctions drastiques contre tout pays important du pétrole iranien.

Trump a affirmé que ces sanctions secondaires "sont à certains égards encore plus dévastatrices" que les sanctions directes visant l'Iran.

L'administration Trump a déjà tenu quatre rounds de discussions avec l'Iran, alors que le président tente d'éviter une attaque militaire israélienne contre les installations nucléaires iraniennes.

Lancés le 12 avril, ces pourparlers visent à conclure un nouvel accord censé empêcher l'Iran de se doter de l'arme atomique, une ambition que Téhéran a toujours niée, en échange d'une levée des sanctions qui paralysent l'économie iranienne.

Les deux pays ont déclaré que les discussions s'étaient déroulées dans une "atmosphère positive", mais elles ne semblent pas avoir abordé en profondeur les aspects techniques d'un éventuel accord.

L'Iran enrichit actuellement l'uranium à 60%, bien au-delà de la limite de 3,67% fixée par l'accord nucléaire de 2015, alors qu'un taux de 90% est nécessaire pour un usage militaire. Ses stocks de matière fissile inquiètent les puissances occidentales.

L'Iran, qui nie vouloir se doter de l'arme nucléaire, a indiqué qu'il comptait également poursuivre les négociations avec le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne vendredi en Turquie.


Le pape appelle les chrétiens d'Orient à ne pas «abandonner» leurs terres

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  • Le pape Léon XIV a appelé mercredi les chrétiens d'Orient à ne pas "abandonner" leurs terres, demandant pour eux "tous les droits nécessaires à une existence sûre"
  • "Je voudrais remercier (...) les chrétiens – orientaux et latins – qui, surtout au Moyen-Orient, persévèrent et résistent sur leurs terres, plus forts que la tentation d'abandonner ces terres"

CITE DU VATICAN: Le pape Léon XIV a appelé mercredi les chrétiens d'Orient à ne pas "abandonner" leurs terres, demandant pour eux "tous les droits nécessaires à une existence sûre".

"Je voudrais remercier (...) les chrétiens – orientaux et latins – qui, surtout au Moyen-Orient, persévèrent et résistent sur leurs terres, plus forts que la tentation d'abandonner ces terres", a-t-il affirmé lors d'une audience au Vatican aux participants au jubilé des Eglises d'Orient.


Séisme de magnitude 4,4 près de Naples, ni blessés ni dégâts

Les pompiers contrôlent la tour de l'église Sant'Anna à Bagnoli près de Naples, suite à un tremblement de terre de magnitude 4,4, le 13 mars 2025. (AFP)
Les pompiers contrôlent la tour de l'église Sant'Anna à Bagnoli près de Naples, suite à un tremblement de terre de magnitude 4,4, le 13 mars 2025. (AFP)
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  • Dans cette région, les Champs Plégréens sont éclipsés par le tout proche Vésuve, qui domine la baie de Naples et dont l'éruption a rayé Pompéi de la carte en l'an 79
  • Les Champs Phlégréens, dont une éruption il y a 40.000 ans avait affecté le climat de la planète, inquiètent riverains et scientifiques en raison d'une résurgence de son activité due aux gaz émis par le magma

ROME: Un séisme de magnitude 4,4 a frappé mardi à la mi-journée la zone des Champs Phlégréens, près de Naples, où il a été ressenti dans le centre historique de cette métropole portuaire du sud de l'Italie mais sans faire de blessés ou causer de dégâts.

La secousse a été enregistrée à 12H07 (10H07 GMT), à trois kilomètres de profondeur, selon l'Institut national de géophysique et de vulcanologie (INGV).

Elle a été ressentie dans les quartiers de Pozzuoli et du Vomero du centre de Naples, faisant sortir des habitants dans la rue. Deux lignes de métro ont été suspendues, selon RaiNews.

Cette secousse a été précédée et suivie de secousses de moindre ampleur, notamment un tremblement de terre de magnitude 3,5 un quart d'heure après le séisme principal.

La zone volcanique des Champs Phlégréens, où résident quelque 500.000 personnes, a déjà été touchée par plusieurs séismes ces dernières années. Le dernier épisode majeur en date, le 13 mars, était déjà de magnitude 4,4, de même qu'une autre secousse en mai 2024.

Le volcan, qui s'étend sur un périmètre de 15 km sur 12, présente la dépression typique à fond plat laissée après une éruption. Il s'agit de la caldera ("chaudière" en espagnol) en activité la plus vaste d'Europe, située aux confins des communes de Naples et de Pouzzoles en bord de mer.

Dans cette région, les Champs Plégréens sont éclipsés par le tout proche Vésuve, qui domine la baie de Naples et dont l'éruption a rayé Pompéi de la carte en l'an 79.

Les Champs Phlégréens, dont une éruption il y a 40.000 ans avait affecté le climat de la planète, inquiètent riverains et scientifiques en raison d'une résurgence de son activité due aux gaz émis par le magma et qui font pression sur la surface en fissurant le sol.

Le scénario catastrophe, à savoir l'expulsion de lave, de cendres et de pierres, est cependant improbable dans un futur proche, selon les spécialistes.